La récente controverse autour du refus d’indemnisation de 59 000 € pour des objets volés met en lumière les intrications complexes de l’assurance post-cambriolage. Au cœur de l’affaire, la déclaration du sinistre contestée par l’assureur et ses implications profondes. Au-delà du simple désaccord sur les montants, cette situation a exposé l’assuré aux conséquences graves de la fraude présumée. Rétrospective Un client a récemment vécu une situation délicate suite à un cambriolage à son domicile couvert par la garantie vol de son assurance habitation. Ayant subi un préjudice estimé à 59 000 €, il a déposé une réclamation auprès de son assureur. Cependant, il s’est vu refuser l’indemnisation en raison de la suspicion entourant trois des cinquante justificatifs fournis, précisément des factures jugées douteuses. Frappé par cette décision, le client a saisi le Médiateur de l’assurance, espérant une révision de son cas. La sanction de la déchéance de garantie Important La déchéance de garantie, signifiant la privation du droit à une indemnisation en cas de sinistre, demeure la sanction couramment imposée par les assureurs envers les clients présentant des justificatifs douteux quant à la valeur de biens volés. Conformément aux termes du contrat d’assurance, toute fausse déclaration intentionnelle sur la date, les circonstances ou les conséquences apparentes d’un événement garanti conduit à cette mesure, comme stipulé dans le dossier soumis au Médiateur. L’expertise et l’enquête menées par la compagnie ont mis en lumière trois anomalies spécifiques. En premier lieu, la facture d’un sac Chanel de 5 900 €, payée en espèces, comportait une date postérieure à la cessation d’activité du magasin vendeur. Ensuite, le ticket de caisse d’une paire de baskets Dior d’une valeur de 990 €, également réglée en liquide, bien qu’authentique, présentait un nom de client modifié. Enfin, une paire de chaussures Gucci d’un montant de 380 €, acquittée par carte bancaire, correspondait à un achat effectué par l’assuré, mais ce dernier avait été remboursé trois semaines après la transaction. Preuve de la mauvaise foi Pour activer la déchéance de garantie, l’assureur doit prouver la déclaration inexacte et son caractère intentionnel, Arnaud Chneiweiss Selon Arnaud Chneiweiss, médiateur de l’Assurance. Bien que le client ait argué une possible erreur parmi les cinquante justificatifs fournis, l’analyse des faits a remis en cause sa bonne foi. Le Médiateur a estimé que La compagnie a strictement appliqué le contrat en déclarant une déchéance de garantie pour le sinistre. Arnaud Chneiweiss Il a par ailleurs souligné que Les honoraires d’expertise et de frais d’enquête ne doivent pas être imputés à l’assuré, Arnaud Chneiweiss Contrairement à la demande de l’assureur. Les solutions proposées par le médiateur peuvent différer de celles d’un juge, et les deux parties en conflit conservent la liberté de saisir la justice. À retenir Le refus d’indemnisation de 59 000 € suite à un cambriolage révèle les nuances complexes de l’assurance. Au centre du litige, la déclaration contestée expose l’assuré aux conséquences sévères d’une fraude présumée. Cette affaire dévoile le mécanisme de la déchéance de garantie et analyse la recherche de la mauvaise foi, mettant en lumière le rôle crucial du Médiateur de l’assurance.