En France, l’âge légal pour passer le permis de conduire sera bientôt abaissé à 17 ans, au lieu de 18 ans actuellement. Cette mesure est censée entrer en vigueur le 1er janvier prochain. Cependant, l’absence de décrets d’application laisse planer un doute sur les véritables contours de cette réforme. Par conséquent, les auto-écoles recommandent aux futurs candidats d’attendre avant de s’inscrire, car elles ne disposent pas pour l’instant de toutes les réponses à leurs questions. Le flou actuel préoccupe les auto-écoles Aurélien Lepain, gérant de deux agences LM auto-école au Mans, se trouve dans l’embarras pour répondre aux questions des futurs candidats et de leurs parents. Par prudence, il n’anticipe pas les inscriptions pour le moment. Des interrogations autour du décret Les auto-écoles soulèvent un premier problème. Selon elles, cette réforme pourrait de même abaisser l’âge d’inscription. Actuellement, il est possible de s’inscrire à 17 ans pour passer l’examen à 18 ans. Ce qui signifie que les inscriptions pourraient bientôt être ouvertes à des jeunes de 16 ans. La question de la conduite accompagnée se pose également : les auto-écoles craignent que les parents préfèrent faire passer le permis à leurs enfants dès l’âge de 17 ans, délaissant ainsi la conduite accompagnée, jugée plus sécuritaire. Un débat sur l’âge des candidats ImportantL’âge des candidats suscite des inquiétudes, car certaines associations de sécurité routière redoutent une augmentation des accidents. En effet, les jeunes conducteurs (18–25 ans) représentent à peine 8 % de la population, mais sont pourtant responsables de 18 % des accidents mortels sur la route. Voilà pourquoi il est essentiel pour les jeunes conducteurs de bien comprendre les implications de cette réforme et de prendre des décisions éclairées. Pour les aider dans ce processus, ils pourraient se tourner vers un comparateur assurance auto pour trouver la meilleure offre qui corresponde à leurs besoins et à leur budget. De leur côté, les auto-écoles favorables à cette réforme assurent que La maturité ne dépend pas de l’âge Et estiment que leur rôle est d’accompagner les jeunes à se responsabiliser. Toutefois, en cas d’accident, la question de la responsabilité du jeune de 17 ans ou de ses parents reste à trancher. Promouvoir la mobilité des jeunes L’un des objectifs de cette réforme est de faciliter la mobilité des jeunes, en particulier des apprentis ou de ceux en quête d’un emploi nécessitant un véhicule. Les zones rurales affichent un pourcentage plus élevé de jeunes titulaires du permis de conduire (77 %) par rapport aux villes moyennes (65 %), selon l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep). Des défis pour les moniteurs et inspecteurs La capacité des auto-écoles à absorber le surplus de candidats pose question. La profession est en effet sous tension avec une diminution des candidats à la formation de moniteur. En Sarthe, l’attente moyenne pour passer l’examen est de deux à trois mois, ce qui correspond à la moyenne régionale. À retenir À partir du 1er janvier prochain, les jeunes pourront passer leur permis dès 17 ans. Toutefois, l’absence de décrets d’application suscite de l’incertitude concernant cette réforme. Ainsi, les auto-écoles recommandent de patienter avant de s’inscrire, en attendant davantage de précisions de la part du gouvernement. Les professionnels craignent un impact de cette mesure sur la conduite accompagnée et la sécurité routière. L’objectif de cette réforme est de favoriser la mobilité des jeunes, mais la pénurie d’inspecteurs et de moniteurs soulève des questions quant à la capacité des auto-écoles à absorber le surplus de candidats.