Chaque année, les Français dépensent environ 3 180 € pour leurs différentes assurances, soit 9 % de leur budget total. Et la part de ce poste ne semble pas près de se réduire. En constante hausse, les tarifs devraient encore grimper de 6 à 8 % en 2024. Et malgré ce coût élevé, la protection des assurés serait insuffisante. Une hausse globale de 12 % depuis 2010 dans un contexte d’inflation maîtrisée En moyenne, l’assurance des ménages leur revient à 3 180 €. Important Le poids de la couverture santé est le plus important, à 1 248 €, suivi par celui de l’automobile, à 1 092 €, ainsi que de l’habitation, à 840 €. Selon un grand comparateur d’assurances, Entre 2010 et aujourd’hui, les taux de hausse tarifaire pour ces trois segments ont dépassé 30 %, 20 % et 40 % respectivement. Ce professionnel pointe du doigt ces fortes augmentations, qu’il voit comme une preuve du Manque de transparence et d’ouverture concurrentielle du secteur. Et la situation n’est pas près de s’améliorer. En effet, cet enchérissement continu s’est produit dans un contexte d’inflation maîtrisée en zone Europe, avec +12 % en cumulé depuis 2010, c’est-à-dire près de 2 % par an. Or, depuis l’année dernière, l’inflation explose. Les Français doivent ainsi se préparer à payer leur assurance 6 % à 8 % plus cher en 2024. Un mauvais choix de garanties par manque de connaissance et de conseil Avec une telle charge financière, les particuliers devraient au moins bénéficier d’une couverture de qualité, ce qui n’est pas le cas, Déplore le comparateur. Il dénonce principalement le choix de garanties inadaptées par les assurés en raison d’un manque de connaissance et/ou un défaut de conseil. Pour ce spécialiste, La situation est révélatrice d’un problème de confiance entre les deux parties, les souscripteurs se méfiant de l’objectivité des recommandations émises par leur assureur. Ainsi, les Français ont trop souvent tendance à se focaliser exclusivement sur le prix, au détriment des garanties, alors que les comparateurs leur facilitent le tri sur la base d’autres critères. Dans le cas de l’assurance auto, les conducteurs privilégient la plupart du temps le « tous risques » pour leur véhicule, mais ne pensent pas à leur propre personne. Pourtant, un accident responsable grave peut avoir des conséquences très lourdes : handicap ou perte d’autonomie, obligation d’aménagement du logement, impact sur l’activité professionnelle, etc. Autant de désagréments et de dépenses qu’une garantie corporelle du conducteur aurait pu éviter. Une sélection de l’assureur et de l’offre à revoir régulièrement L’expert déplore également des erreurs de sélection de l’assureur qui convient. En effet, certains acteurs sont spécialisés sur des profils de conducteurs bien précis : les jeunes, les seniors, les malusés, les sinistrés, etc. Ils proposent ainsi des tarifs plus intéressants sur ce segment de clientèle. Les souscripteurs devraient faire cette recherche préalable au lieu de se tourner vers la première compagnie venue, Qui base sa tarification pour un profil standard, généralement très favorable : âge moyen, ancienneté importante, bonus élevés, et sans sinistre récent. La médiocrité ou l’absence de gestion des contrats par la compagnie est également citée comme une des principales faiblesses au système actuel. De très nombreux assurés n’ont pas ou peu d’interactions avec leur assureur, se retrouvent démunis lors de la survenue d’un sinistre (prise en charge, démarches, personne à contacter…). Les experts du marché recommandant de consulter régulièrement les offres disponibles afin de bénéficier des mois gratuits, tarifs promotionnels… Car alors que la fidélité est censée donner droit à des prix plus avantageux, les majorations annuelles continuent de s’appliquer. Mais surtout, cette revue permet à chacun de vérifier que son contrat est adapté aux évolutions de son profil, et qu’il paie le prix correct. A retenir Chaque année, les Français dépensent environ 3 180 € pour leurs différentes assurances, représentant 9 % de leur budget total. Les tarifs des assurances ont connu une augmentation constante (entre 20 % et 40 %) depuis 2010 et des hausses de 6 à 8 % sont attendues en 2024. Le manque de connaissance et de conseil conduit souvent les assurés à choisir des garanties adaptées, sans se focaliser exclusivement sur le prix. Les experts recommandent de revoir régulièrement les offres disponibles pour bénéficier de tarifs avantageux et d’un contrat adapté à ses besoins.