Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, veut introduire une nouvelle clause dans les contrats autoroutiers pour permettre une révision des tarifs des péages en fonction de la rentabilité. Le gouvernement souhaite également raccourcir de quelques années les concessions de certaines sociétés autoroutières, qui ont connu une rentabilité supérieure aux prévisions. Rééquilibrer les concessions autoroutières Grâce à la baisse des taux d’intérêt, les sociétés concessionnaires telles que Vinci, Eiffage et l’espagnol Abertis ont connu une forte amélioration de leur rentabilité. Pendant ce temps, les tarifs des péages ont continué d’augmenter en conformité avec les contrats établis avec l’État. ImportantLe ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a reconnu que les calculs de rentabilité pour les actionnaires lors de la privatisation des autoroutes en 2006 n’avaient pas été corrects. Pour éviter une situation de rente, il envisage de raccourcir la durée des concessions de certaines sociétés autoroutières ayant été plus rentables que prévu. Pour justifier cette mesure, Bruno Le Maire s’appuie sur le rapport de l’Inspection générale des finances de février 2021, qui met en lumière les profits réalisés par ASF-Escota (Vinci) et AREE-Area (Eiffage). Ces sociétés ont connu une croissance significative de leur chiffre d’affaires et de leur résultat net en 2020 malgré la crise sanitaire, avec respectivement une augmentation de +8,7 % et +9,6 % de leur chiffre d’affaires et de +4,2 % et +4,6 % de leur résultat net. Des contrats plus courts et une révision des tarifs de péage Face à l’accélération de l’inflation, les automobilistes cherchent à rationaliser le coût de leurs déplacements. Utilisation de comparateur assurance auto, co-voiturage, auto-partage : tous les moyens sont bons pour limiter les dépenses de transport. La révision des contrats de concession autoroutière s’inscrit assez logiquement dans cette volonté de préserver le pouvoir d’achat des usagers. ImportantConcrètement, le gouvernement français envisage de raccourcir les contrats de quelques années tout en évitant les indemnités de rupture de contrat. Une clause de révision des tarifs des péages en fonction de la rentabilité est également envisagée. Le rapport de l’IGF suggère un raccourcissement de 10 ans pour ASF, 5 ans et demi pour Escota, 9 ans pour APRR et 10 ans pour Area, avec des échéances respectives au 30 avril 2026 et au 30 septembre 2026. Ces mesures devraient contribuer à réduire la rente dont profitent ces entreprises au détriment des usagers. A retenir Le ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire, envisage une révision des concessions autoroutières pour garantir des tarifs justes pour les usagers. Il souhaite raccourcir les contrats de certaines sociétés autoroutières ayant été plus rentables que prévu, tout en évitant les indemnités de rupture de contrat.