La transition énergétique en Europe vient de connaitre un rebondissement pour le moins spectaculaire. Beaucoup pensaient que les pays membres étaient tous sur la même longueur d’onde concernant l’abandon futur des moteurs thermiques pour les voitures. Contre toute attente, l’Allemagne a décidé de faire volte-face et annoncé sa ferme intention de continuer à commercialiser les voitures diesel et essence, même au-delà de la date butoir initialement fixée de 2035. Un objectif irréalisable et non souhaitable ! Nostalgie ou simple bon sens ? Surement un peu des deux. Le fait est que l’Allemagne ne semble plus disposée à mettre définitivement à l’arrêt ses véhicules traditionnels, roulant au carburant d’origine fossile. Pourtant, la Commission européenne s’était déjà fixé comme objectif d’exclure toutes les voitures thermiques du parc automobile, ou du moins d’en interdire la vente à partir de l’année 2035. Un bras de fer risque donc de s’engager entre la commission et l’un de ses membres les plus importants. Le ministre allemand des Transports a tenu à apporter quelques explications à ce changement de position. Il a ainsi affirmé que L’Europe a un devoir de neutralité vis-à-vis de toutes les technologies et que les alternatives pouvant préserver les moteurs à combustion doivent être étudiées. La première d’entre elles est le recours aux carburants synthétiques. Pour appuyer cette argumentation, le constructeur local Audi a fait savoir que ses moteurs Diesel V6 peuvent fonctionner avec ces nouveaux carburants, lesquels ont un taux d’émission de gaz à effet de serre de 70 % à 95 % inférieur à celui des carburants d’origine fossile. Les voitures hybrides comme solution ? Outre l’Allemagne, l’Italie semble également réticente à l’idée d’une exclusivité pour l’électrique et l’hydrogène. Avant que l’Union européenne n’entérine définitivement l’interdiction, le ministre italien de la transition écologique suggère d’explorer davantage la piste des hybrides, quitte à sacrifier une certaine puissance sur les futurs véhicules en les faisant rouler avec des carburants synthétiques. La décision finale concernant le maintien ou l’abandon de cette interdiction appartient à l’Union européenne qui devra encore prolonger le processus de réflexion. En attendant, les automobilistes, dont la voiture roule à l’essence ou au diesel, pourront toujours demander un devis assurance auto. En effet, l’assurance pour les véhicules thermiques est un peu plus chère que celle des voitures propres.