Alors que le droit du travail français est l’un des plus rigides et complexes au monde, le syndicalisme s’érige en obstacle à la flexibilité et à la création d'emplois dans un environnement très mouvant. La Loi Travail est un exemple flagrant du dysfonctionnement causé en France par des minorités décourageant toute tentative de réforme. Des syndicats opaques aux dépenses excessives L’affaire de la loi El Khomri, pourtant vidée de sa substance par la CFDT puis par la CGT, a créé de fortes tensions, jusqu’à la violence et augure de grosses difficultés pour tout changement futur par le gouvernement. Dans ce contexte, il est essentiel et urgent de gérer le problème de ces minorités systématiquement dans l'opposition. L'opacité est le premier problème des syndicats, tant dans leur structure que dans leur mode de fonctionnement, et surtout leurs finances, impossibles à auditer. Que penser de ces centaines de millions financées en grande partie par l'argent des contribuables, eux-mêmes contraints de recourir à des solutions comme le rachat de crédits pour joindre les deux bouts. Défense inefficace des droits des salariés Les syndicats coutent annuellement cinq milliards d'euros de plus que chez les pays voisins pour l'État et les entreprises, qui garantissent 96 % de leur financement, indépendamment du nombre de cotisants. Pourtant, 7,7 % des salariés français y cotisent, loin derrière les Anglais (25,8 %) ou les Allemands (18,1 %). Peu représentatifs et crédibles pour parler ou négocier au nom de tous, ils tiennent essentiellement leur force de leur capacité de nuisance, comme ils l’ont montré ces dernières semaines. À défaut de jouer leur rôle syndical, qui est de défendre des intérêts professionnels, ceux des Français semblent devenus des politiques. Preuve en est avec des grèves qui ont perturbé les affaires législatives, bloqué les entreprises et le travail des non-grévistes, et ralenti l’économie. Plus qu’un texte de loi, ce sont les institutions et la Constitution qui ont été remises en cause par ces actions abusives et illégales. Les défis des syndicats pour l’économie de demain À l’avenir, lorsque des réformes portant sur certains fondements de la Nation s’imposeront pour l’incontournable modernisation de l’Économie, les conflits sociaux sont inévitables. Mais à l’instar d’autres pays, le gouvernement a le devoir d’y préparer le peuple et de ne pas plier. D’abord en rappelant la loi sur le droit de grève, en affirmant son refus de céder à ce type de pressions, et en expliquant la raison et l’importance de ces évolutions. Enfin, une nouvelle forme de syndicalisme est à instaurer. Dans ce marché du travail en pleine mutation, à eux de former et d’accompagner les salariés au mieux de leurs intérêts pour renforcer la cohésion sociale, voire en faire un moteur de croissance. Et cela, sans oublier les entrepreneurs individuels, mais aussi les services dématérialisés qui favorisent les relations directes entre clients et prestataires, privant ces derniers de protection sociale.