Fixé actuellement à 1000 €, le seuil de pauvreté concernerait plus de 8,6 millions de personnes en France, soit près de 14 % de la population. Une pauvreté relative En France, pour calculer le seuil de pauvreté, on utilise comme référence le niveau de vie médian, qui divise donc la France en deux. Et on considère qu'on est pauvre si le revenu descend en dessous de 60 % de ce niveau médian. Quant au niveau de vie, deux critères sont nécessaires pour le calculer : d'une part, le revenu disponible, qui correspond à ce qu'il vous reste chaque mois après avoir payé les impôts et les prestations sociales. Et d'autre part, la taille du ménage qui intègre le nombre de personnes habitant sous le même toit et leur âge. Selon l'INSEE, l'Institut national de la statistique et des études économiques, le seuil de pauvreté correspond, par exemple, à 1000 € pour une personne seule, et à 2 500 € pour un couple avec 2 enfants de plus de 14 ans. Selon une récente enquête, ce seuil de pauvreté toucherait 40 % des familles monoparentales et 35 % des familles avec plus de 4 enfants, si on ne compte pas les pensionnaires des maisons de retraite, les SDF et les prisonniers. Un seuil arbitraire Jusqu'en 2008, il fallait avoir moins de 50 % du revenu médian pour être considéré comme pauvre. Par la suite, on a utilisé le seuil de 60 %. Cette convention statistique reste donc par définition arbitraire. En Amérique du Nord, on ne suit pas cette logique et on utilise un seuil absolu, un revenu en dessous duquel on ne peut plus subsister, tout en restant en bonne santé. La méthode française et européenne a aussi l'inconvénient qu'avec la baisse de revenus des classes moyennes, le niveau médian a diminué depuis 2009, et surtout 2012. Ainsi des personnes considérées comme pauvres en 2012 ne l'étaient plus en 2013, sans pourtant changer leurs revenus. C'est ainsi que des foyers ont perdu certaines aides réservées aux pauvres, les obligeant à faire rapidement de sérieuses économies pour s'en sortir (baisse des dépenses de loisirs, type vacances, réduction du budget nourriture, voire santé, diminution des remboursements mensuels grâce au regroupement de crédits, etc.). Une situation complexe qui ne rentre pas dans les statistiques.