La crise sanitaire et économique liée à la pandémie de coronavirus aura au moins engendré une chose : l’éveil de la conscience écologique. Elle a levé le voile sur l’impact des transports sur les émissions de gaz à effet de serre. Une prise de conscience qui a conduit à la révision des modes de déplacement de tous. Une étude mondiale menée par Ansys, une société spécialisée en modélisation numérique, illustre parfaitement le bouleversement des perceptions des automobilistes en termes de mobilité électrique et autonome. Une préoccupation grandissante pour la réduction de l’empreinte carbone Ce sondage a été réalisé auprès de 16 307 personnes réparties dans dix pays, dont la France. Il révèle que 63 % des répondants (58 % en France) ont affirmé se soucier des émissions de carbone liées à leurs déplacements. ImportantConduire une voiture électrique serait donc une bonne action à entreprendre afin de diminuer cette empreinte selon les sondés français. Ils sont ainsi 59 % à projeter de s’en équiper au cours de la prochaine décennie. Les Allemands (55 %) et les Suédois (54 %) ont tendance à s’aligner à ce concept. Le prix et l’accès aux bornes de recharge freinent l’élan Encore faut-il en venir à bout des freins à l’achat de véhicules plus écologiques. En Europe, le prix est le principal obstacle empêchant de se tourner vers la mobilité électrique. Selon l’étude, la majorité des Anglais (54 %) sont bloqués par le coût onéreux, contre plus d’un tiers des Français (37 %). Dans l’Hexagone, les modèles 100 % électriques comme la Zoé de Renault ou l’Ami de Citroën affichent des prix raisonnables. Outre Atlantique, l’autonome américaine Lucid Air séduit aussi par son prix abordable. L’insuffisance de bornes de recharge représente un autre frein. Pour y remédier, Pierre Coppey, directeur général adjoint du groupe Vinci et président de Vinci autoroutes, envisage d’augmenter le nombre de bornes de recharge rapide pour les véhicules électriques en Occitanie. Des prix alignés à ceux des véhicules thermiques pourraient encourager Ces dernières années, les dispositifs d’aide au financement de l’achat de voiture propre se multiplient. Couplés aux crédits auto, ils permettent de réduire le montant de l’investissement personnel de manière notable. ImportantQuoi qu’il en soit, pour de nombreux candidats à l’achat, des prix alignés à ceux des véhicules à motorisation thermique faciliteraient leur prise de décision. Si tel est le cas, parmi les automobilistes interrogés qui comptent se procurer une voiture électrique d’ici 2030, ils sont 70 % en Suède contre 67 % en France et 42 % en Allemagne à ne pas hésiter à se lancer.