Le projet de loi de finances 2021 comprend une mesure visant à alourdir la taxe applicable pour les rejets de CO2 des automobiles neuves et à créer un malus basé sur le poids des voitures. Cette disposition avait pourtant déjà été rejetée en 2019. Les professionnels redoutent un nouvel impact négatif sur l’ensemble du secteur, en difficulté depuis le confinement. Une taxation plus sévère pour les véhicules neufs À partir de 2021, le seuil d’application du malus sur les émissions de CO2 pourrait passer de 138 à 123 g/km. Cela signifie que le propriétaire d’un véhicule auparavant épargné par cette taxation se retrouverait avec une surtaxe de 1 450 euros. Ce montant grimperait même à 14 888 euros pour 178 g de CO2 rejetés au kilomètre. Important En outre, les pouvoirs publics envisagent de taxer les véhicules en fonction de leur poids afin d’en réduire l’empreinte écologique. Le minimum serait fixé à 1 400 kg et chaque kilo additionnel coûterait 10 euros. Dans le cas d’une Peugeot 2008 Puretech 130 EAT8, il faudrait donc payer 1 400 euros de malus en plus de la taxe CO2. Selon Luc Chatel, La mesure concernerait 70 % des véhicules produits par les constructeurs français. Luc Chatel Seules les familles nombreuses, qui ont besoin d’un gros véhicule, bénéficieraient d’un barème spécial plus avantageux. De même, les voitures qui pèsent entre 1,2 tonne et 1,4 tonne ne seraient pas impactées. Enfin, les acquéreurs d’une voiture peu polluante et légère (800 kg) auraient droit à un bonus de 4 000 euros. Des aides pour soutenir la reprise des ventes Dans un autre registre, l’État confirme le maintien des aides financières pour soutenir la relance de la filière. À cause de la crise sanitaire et des huit semaines de fermeture des concessions, les ventes de modèles neufs ont chuté de 32 % sur les huit premiers mois de l’année. De leur côté, les immatriculations de véhicules d’occasion ont diminué de 9,2 % entre janvier et août. Ces baisses se reflètent sur le marché du prêt auto, avec un recul de 16 % des volumes à fin juillet. Avec 30 % de repli, le crédit auto classique est le plus durement touché, alors qu’il est déjà minoritaire par rapport à la location avec option d’achat. Ces dispositifs permettent de minimiser le capital à emprunter pour l’opération, notamment pour une voiture électrifiée, réputée chère. Le recours à un comparateur est conseillé pour découvrir les offres de financement les mieux adaptées à ses besoins et son budget, tout en gagnant un temps précieux dans ses recherches.