Depuis 2015, l’observatoire de la fintech a relevé une vingtaine d’opérations de fusions-acquisitions dans le secteur des fintechs françaises. Les grandes banques semblent engagées dans une course au rachat des start-ups les plus prometteuses. Toutefois, les investissements sont en perte de vitesse. Seules les jeunes pousses les mieux développées arrivent aujourd’hui à capter l’argent des investisseurs. Une préférence pour les fintechs déjà bien positionnées L’observatoire note que les investisseurs préfèrent aujourd’hui miser sur les opérations en phase avancée. Il faut savoir que le secteur offre des rendements attractifs. ImportantToutefois, en raison des incertitudes liées à la crise sanitaire, les fonds d’investissement se détournent des jeunes start-ups et privilégient les fintechs ayant réussi à développer leur expertise technologique ou qui sont capables de générer un certain chiffre d’affaires. Ainsi, la majeure partie des capitaux sont injectés dans les start-ups les plus matures. Les investisseurs portent notamment un intérêt particulier aux solutions de paiement, aux néo-banques et aux plateformes de crédits à la consommation innovantes. Les programmes ayant réussi à s’approprier les enjeux de la gestion des données font partie des cibles privilégiées. Par conséquent, les jeunes pousses en phase de croissance peinent à lever des fonds. Augmentation des investissements corporate Les observateurs rapportent par ailleurs une multiplication des investissements opportunistes émanant de sociétés de capital-investissement en quête d’opportunités d’affaires. Les sommes injectées dans le domaine de la cybersécurité ont par exemple atteint un nouveau record cette année. Ils s’établissent à 870,8 millions de dollars à l’échelle mondiale, contre un total de 592,3 millions de dollars en 2019. ImportantAu premier semestre, les fintechs françaises ont bénéficié de 343 millions d’euros d’injection de fonds provenant de sociétés de capital-risque, de private equity ou du produit des opérations de fusions-acquisitions. Partout dans le monde, les investissements dans les fintechs ont chuté sur la première moitié de l’année, et ce, en dépit des injections de fonds corporate. En France par exemple, les sommes investies ont fondu de -44 % par rapport à la même période en 2019 (619 millions d’euros). Pour cause, les start-ups françaises affichent une baisse de performance du fait de la crise pandémique.