La production de prêt à la consommation n’a cessé de baisser entre le 1er janvier et le 30 juin 2020. Les statistiques de l’ASF pour les trente dernières années montrent qu’avec -21 %, le recul de l’activité n’a jamais été aussi important qu’au cours de ces six mois. Les prêts personnels ont été les plus touchés, tandis que les emprunts destinés à l’amélioration de l’habitat ont le mieux résisté. Repli continu depuis le début de l’année Les difficultés pour le marché du crédit à la consommation ont commencé au premier trimestre avec la mise en place du confinement, qui a entraîné la fermeture des commerces. Ainsi, un repli de l’ordre de 5 % a été constaté en T1 et malgré la reprise, la tendance ne s’est pas inversée entre avril et fin juin. Au contraire, l’Association des sociétés financières (ASF) annonce une « chute de 36 % sur un an ». Important La crise économique et les incertitudes quant à l’avenir expliquent ce mouvement, les Français préférant réduire leurs dépenses et mettre de l’argent de côté. Au total, pour le premier semestre 2020, le secteur a subi une décrue de 21 % », déclare l’ASF. Elle précise qu’il s’agit du pire décrochage jamais observé depuis qu’elle a commencé à enregistrer les données chiffrées de l’activité, soit trois décennies. Le dernier record dans ce domaine (-15,8 %) remonte à la même période en 2019. Impact négatif sur tous les segments Toutes les catégories de crédits à la consommation sont concernées par le recul, ajoute l’ASF. Les prêts personnels ont le plus souffert avec un écart négatif de 45 % au deuxième trimestre entre 2019 et 2020. Les nouvelles utilisations de crédits renouvelables ont également essuyé un cinglant revers, diminuant de 35 % sur un an entre début avril et fin juin alors que la baisse s’était limitée à 4 % lors du précédent trimestre. Même son de cloche du côté des financements automobiles qui ont dégringolé de 36 %. Aussi bien les véhicules neufs que les voitures de deuxième main ont été impactés. De janvier à mars, les deux segments avaient perdu 11 % et 9 % respectivement. Seuls les crédits affectés à l’amélioration du logement ont tiré leur épingle du jeu avec une légère hausse (+1,6 %) sur les trois premiers mois, suivie d’un repli modéré de 16 % au printemps.