Une récente étude révèle les chiffres sur les conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi en Belgique au second trimestre 2020. Contrairement aux schémas catastrophiques formulés au début du confinement, il y a peu d’emplois détruits. En comparaison à la même période en 2019, les chiffres ont à peine augmenté de +0,4 %. Une faible progression du chômage Au mois de mars, le Bureau fédéral du plan a estimé à 100 000 le nombre d’emplois menacés par la crise du coronavirus. Toutefois, selon les statistiques, 17 000 travailleurs ont perdu leurs emplois au deuxième trimestre. Un chiffre relativement bas compte tenu des prévisions avancées. ImportantEn revanche, bien que les emplois aient été conservés, le volume de travail a diminué de manière considérable : -13,6 % en moins d’heures prestées par rapport à la même période un an plus tôt. En termes d’équivalence, ces heures non travaillées correspondent à 452 700 emplois à temps plein. Cette chute du volume de travail s’explique en grande partie par la mise au chômage temporaire ou chômage partiel d’un bon nombre de travailleurs, et par une hausse des arrêts maladie. Tous les secteurs d’activité sont concernés. Elle est particulièrement importante dans les métiers du tourisme, l’horeca, l’intérim et quelques secteurs administratifs. Ceux-ci enregistrent des replis supérieurs à -20 %, soit plus d’un cinquième des heures de travail en temps normal. Les jeunes ont été plus nombreux à perdre leurs emplois (6,2 %). Ils ont également été plus touchés par les arrêts de travail. En comparaison aux chiffres de l’année précédente, une baisse de -24,4 % du nombre d’heures travaillées a été constatée. En dépit de la crise, le nombre d’emplois a progressé chez les travailleurs seniors (plus de 50 ans). Une baisse des revenus Selon les analystes, la crise actuelle est comparable à celle de 1929 au début de laquelle le chômage a également évolué de manière temporaire. Ainsi, il est encore difficile d’anticiper les réels impacts de la crise du coronavirus sur l’emploi. Il reste à déterminer dans quelle mesure la baisse des activités entraînera des pertes définitives d’emplois, et non une diminution du volume de travail. Du côté des travailleurs, ils ont certes conservé leurs emplois, mais l’effondrement du volume de travail a tiré leurs revenus à la baisse. Cette perte de revenus s’explique par des entrées en chômage partiel d’une part, et par une diminution des heures de travail supplémentaires d’autre part. Face à cette situation, les ménages font preuve de vigilance sur leurs dépenses et font attention à leurs finances. Les demandes de prêts personnels tendent à la baisse en dépit des conditions d’emprunts favorables.