Pour aider les ménages indiens à faire face à leurs problèmes de trésorerie, les banques et les sociétés financières non bancaires (NBFC) ont mis en place des offres de crédits aux conditions assouplies. Toutefois, le recours à ce type de financement ne doit être envisagé qu’en cas d’urgence pour éviter d’aggraver sa situation financière. Des prêts aux taux réduits réservés aux clients existants des banques En Inde, des taux d’intérêt réduits sont appliqués aux prêts personnels destinés aux ménages impactés par le Covid-19. Ils se situent en effet entre 7,25 % et 14 % par an au lieu de 14 % à 24 % en temps normal en fonction de la note de crédit et du revenu de l’emprunteur. Malheureusement, tous les consommateurs ne vont pas bénéficier de ces crédits moins chers. Selon un expert du secteur, Les banques les réservent à leurs clients existants, dont elles connaissent l’historique, et qui jouissent d’une bonne note de solvabilité. Elles y ajoutent des conditions d’éligibilité, comme une ancienneté minimum au sein de l’établissement ou le remboursement effectif de trois mensualités au moins du (des) crédit(s) en cours au moment du dépôt de la demande d’un nouveau prêt à taux faible. Important Le montant varie suivant les banques, le statut de l’emprunteur et sa cote de crédit. Par exemple, chez Bank of Maharashtra, seuls les détenteurs de crédits immobiliers peuvent décrocher un prêt personnel correspondant à 10 fois leur dernier salaire mensuel brut pour les salariés ou 60 % du dernier revenu annuel pour les travailleurs indépendants. Dans les deux cas, il est plafonné à 3 lakhs de roupies (300 000 roupies). Des prêts personnels à réserver aux urgences Il peut être tentant de contracter un crédit « spécial Covid-19 », facilement accessible en ligne à des taux plus attractifs que ceux des formules classiques. Mais selon les professionnels, Un prêt personnel doit être souscrit en dernier recours. En particulier lorsque l’on fait face à des problèmes financiers, prendre un prêt supplémentaire pour rembourser des crédits existants alourdit l’endettement global. D’une part, ces taux sont liés aux taux des pensions de la Reserve Bank of India (RBI). Par conséquent, toute remontée de ces taux entraîne une augmentation des mensualités de l’emprunteur. D’autre part, même lorsqu’un moratoire est prévu, les intérêts continuent à courir, majorant le coût total de la dette. Enfin, des pénalités sont facturées en cas de non-paiement ou de retard de paiement sur le capital restant dû. L’emprunteur doit tenir compte de ce surcoût s’il anticipe des difficultés pour régler ses échéances à la date convenue. Et dans ce contexte tendu, marqué par des pertes d’emploi et des baisses de revenus, le moindre incident peut mettre l’emprunteur dans une situation dramatique. Avant tout engagement, il faut se demander sérieusement si ce prêt, ou la dépense à laquelle il se destine, est indispensable et urgent, ou s’il est possible de le reporter, voire d’y renoncer. Pour un réel besoin d’argent, autant que possible. Il est préférable de puiser d’abord dans son épargne ou de liquider ses investissements.