Bien que survenue seulement à la fin du premier trimestre, la crise du coronavirus a eu un impact rapide et conséquent sur les dépenses de consommation aux États-Unis. Les principaux établissements prêteurs se préparent à une baisse plus marquée de la production de prêts et à une hausse des défauts de paiement. Utilisation en baisse des cartes de crédit en T1 Grâce à des ajournements, la qualité des crédits à la consommation a pu être préservée jusqu’ici, mais les professionnels du secteur jugent le contexte de plus en plus difficile pour les consommateurs. Et bien que le gouvernement fédéral accorde des aides et ait instauré la possibilité de report des mensualités de prêt hypothécaire, les chiffres montrent les premiers effets de la crise. La plupart des grandes enseignes bancaires observent Une chute des dépenses discrétionnaires et de l’utilisation des cartes de crédit depuis la mi-mars. De nouvelles baisses sont attendues au deuxième trimestre. Par ailleurs, une augmentation des radiations nettes sur les prêts à la consommation est déjà constatée par rapport à l’année dernière. Face au risque accru, certains prêteurs durcissent leurs conditions d’octroi de crédits à la consommation, en particulier aux ménages ayant des cotes de crédit « subprime ». Comme Goldman Sachs, ils ne prévoient de reprendre le développement de ce segment que « lorsque la volatilité du marché et la crise seront passées ». Diminution de la production vs hausse des provisions pour pertes sur prêts Jusqu’ici, les défauts de paiement ont été relativement contenus, en grande partie à la décision des banques d’approuver rapidement les reports d’hypothèques, de dettes sur cartes de crédit et de prêts automobiles des particuliers, ainsi que de crédits professionnels des petites entreprises. Mais pour le deuxième trimestre, malgré les programmes de relance fédéraux, aussi bien Bank of America que Citigroup, JP Morgan Chase ou encore Wells Fargo se préparent à une détérioration de la qualité des prêts, mais ignorent encore dans quelle mesure. Les dirigeants de ces grands groupes évoquent la multiplicité des inconnues à prendre en considération. D’une part, les mesures de relance prises par le gouvernement doivent faire leurs preuves. D’autre part, le flou demeure quant à la durée de la pandémie, le COVID-19 étant une nouvelle maladie, et ses conséquences sur l’économie. Tous parlent de « récession » et anticipent d’ores et déjà Une poursuite de la baisse pour 2020 et potentiellement jusqu’en 2021. En fonction de l’évolution de la situation, les grandes banques pourraient passer des provisions pour pertes sur prêts supplémentaires afin de faire face à l’impact de la pandémie. Enfin, les experts soulignent qu’ Historiquement, les pertes sur prêts atteignent un niveau record environ six mois après un pic du taux de chômage. Or, au cours de l’été 2020, un nombre croissant d’Américains risquent de perdre leur emploi… .