La crise sanitaire inquiète réellement les Français, avant davantage pour les autres et l’économie du pays que pour eux-mêmes. C’est ce que révèle une étude de l’Observatoire Cetelem. Pour faire face au confinement, les ménages ont revu leurs habitudes de consommation. L’économie et les autres, principaux sujets de préoccupation des Français Selon l’étude de l’Observatoire Cetelem, malgré l’impact de la crise et du confinement sur leur quotidien et leurs revenus, 88 % des Français s’inquiètent en premier lieu des conséquences sur l’économie nationale. La santé de leurs proches et le futur de l’Hexagone complètent le top 3 de leurs préoccupations, ces deux aspects étant cités respectivement par 86 % et 82 % des sondés. La dégradation de son propre pouvoir d’achat et de son épargne arrive loin derrière, avec seulement 66 % des suffrages, et plus surprenant, moins d’une personne sur deux interrogée (49 %) se fait du souci pour son emploi. Courses moins fréquentes, mais davantage de stocks L’anxiété face à la crise a entraîné un changement des habitudes de consommation. 40 % des Français se constitué un stock de nourriture, tandis que 30 % se sont rués sur les produits d’hygiène. Pendant la semaine du 16 mars, les enseignes de grande distribution ont enregistré une hausse de 30 % de leur chiffre d’affaires. Cette augmentation est due principalement aux gros volumes de ventes réalisées, mais peut également être liée aux prix, 40 % du panel ayant le sentiment de payer plus cher. Depuis le début du confinement, avec les restrictions imposées, plus d’un répondant sur 2 (54 %) déclare avoir Réduit la fréquence de ses achats, mais conserve plus de provisions. Un peu moins de la moitié (48 %) pense au drive pour faire ses courses plus rapidement et avec moins de contact humain, tandis qu’une personne sur 3 (31 %) privilégie la livraison à domicile. Des équipements suffisants pour le logement Outre les besoins du quotidien, certains ménages ont investi dans des équipements, notamment des appareils électroménagers. Ils peuvent souscrire un crédit conso, dont l’offre sur le marché est toujours large. Cette solution permet d’étaler la dépense dans le temps au lieu de puiser dans son épargne, même si 75 % des participants à l’enquête reconnaissent avoir moins dépensé depuis le 17 mars, parvenant ainsi à mettre un peu d’argent de côté. Toutefois, ils ne sont pas si nombreux à s’être lancés dans un tel achat. En effet, d’après l’étude, les foyers sont globalement bien équipés, y compris en installations sportives pour plus de la majorité.