La crise du coronavirus est encore loin de trouver son épilogue. Pour l’heure, les Français font face à une situation inédite et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur quotidien est bouleversé du tout au tout. Confinés chez eux, ils ne sortent que pour faire les courses, dans des endroits, pour le moins, insolites. De la terre à l’assiette Depuis le début du confinement, ou encore plus loin, depuis l’apparition du premier cas de contamination en France, les différents médias ne font que relater des évènements négatifs, des études inquiétantes et des mesures contraignantes. Mais s’il fallait ressortir quelque chose de positif de cette crise sanitaire, c’est que la majorité des Français ont changé leurs habitudes alimentaires et, par la force des évènements, se retrouvent à consommer davantage de produits frais. Le confinement a entraîné la fermeture des supermarchés, des restaurants et autres échoppes. Pour écouler leurs produits, les agriculteurs doivent donc se passer des intermédiaires habituels et se retrouvent à vendre directement aux consommateurs. Parce que les marchés leur sont fermés, il fallait trouver un moyen pour livrer les denrées aux clients. C’est alors que les salons de coiffure, restaurants et autres gares (routières ou ferroviaires) laissés vacants font office de « drive fermier ». Important Le principe est simple. Les commandes ainsi que le paiement se font par Internet. Le producteur livre alors les marchandises dans le drive fermier. À leur tour, les clients s’y rendent pour réceptionner les produits qu’ils ont commandés. De cette façon, les gestes barrières limitant les contacts et les attroupements sont respectés. Le risque de pénurie Comme les autorités publiques ont recommandé de limiter le plus possible les déplacements, les Français ont acheté en masse afin de faire suffisamment de provisions et ne refaire les courses que dans plusieurs jours. Certains sont même allés jusqu’à souscrire un crédit à la consommation pour faire face aux dépenses liées à l’alimentation. Pour les producteurs, la situation constitue une grande vitrine, améliorant la proximité avec les consommateurs. En l’absence des grandes chaînes de distribution, ils ont pu profiter d’une marge plus importante sur leurs produits. Le seul véritable bémol est que, si le confinement perdure, les agriculteurs ne seront plus en mesure de fournir certains produits aux clients. Par exemple, les fruits et les légumes de saison ne seront disponibles, justement, que pour la saison ; les producteurs n’ayant pas les moyens de les conserver et de les proposer à longueur d’année comme le font les supermarchés.