À cause du coronavirus et de la volonté du gouvernement d’en ralentir la propagation, tout est à l’arrêt, la plupart des Français sont confinés à domicile. Dans ces conditions, rares sont ceux qui peuvent poursuivre leur activité professionnelle et les ménages ont, en majorité, vu leurs revenus baisser de manière drastique. Après les inquiétudes d’ordre sanitaire viennent celles d’ordre financier. Des remboursements de plus en plus difficiles En 2019, les banques ont fait en sorte de faciliter l’accès au crédit au plus grand nombre. Sous pression par la rude concurrence ainsi que la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), elles ont assoupli leurs conditions d’octroi de crédit, poussant les particuliers à emprunter en masse. Le recours au crédit immobilier et au prêt à la consommation s’est accentué. Entre temps, le Covid-19 a fait son apparition, mettant le monde entier aux prises avec une pandémie, dont il ignore encore comment venir à bout. Pour l’heure, l’essentiel est de ralentir le plus possible la propagation, ce qui nécessite un confinement rigoureux et donc la fermeture de tous les lieux de rassemblement, à commencer par les lieux de travail. En chômage partiel, les ménages se demandent aujourd’hui comment ils vont faire face aux mensualités, les épargnes ayant servi à se constituer des provisions pendant le confinement. Or, ce dernier est en train de se prolonger indéfiniment. La discussion reste la meilleure des options Les banques ont fermé leurs agences, mais restent joignables afin de répondre aux sollicitations de leurs clients. Et ces derniers doivent être aujourd’hui nombreux à demander conseil auprès de leur banquier concernant le remboursement de leur crédit. Interrogé sur les alternatives qui se présentent aux emprunteurs, un avocat spécialisé dans les litiges financiers leur conseille d’entrer en discussion avec l’organisme prêteur, dans un premier temps pour demander un gel des échéances. Certaines banques ont déjà anticipé ces sollicitations et ont pris l’initiative de contacter elles-mêmes les clients pour leur proposer un report et pour en discuter les conditions. Important En l’absence de négociations, ledit avocat recommande aux ménages de relire le contrat de prêt, de manière à vérifier si une clause de suspension d’échéances a été incluse et, si oui, dans quelles circonstances elle s’applique. Ce qu’il faut à tout prix éviter, selon l’avocat, c’est de cesser les remboursements de manière abrupte, auquel cas l’emprunteur s’expose à des sanctions encore plus lourdes.