Avant que la crise sanitaire due à la pandémie de coronavirus ne mette l’économie à l’arrêt, le secteur du prêt à la consommation était particulièrement dynamique. Les données de février montrent en effet une hausse d’environ 10 % des volumes de crédits souscrits au cours du trimestre écoulé. Mouvement haussier ininterrompu jusqu’à fin février En 2019, après une croissance continue depuis 2014, la production de crédit conso a atteint un pic à 43,4 milliards d’euros, soit 9 milliards de plus que cinq ans auparavant. Important Ce mouvement s’est poursuivi en début d’année 2020 avec des chiffres en progression de 7,3 % et 4,6 % en janvier et en février. En année glissante en incluant les performances de décembre, le total emprunté a augmenté de 9,1 % en un an. La plus forte hausse sur la période janvier-février est attribuée aux prêts affectés (excluant les prêts auto) avec +26,7 %. Les financements destinés à l’amélioration du logement suivent avec +8,7 %, devant les crédits renouvelables et les prêts personnels, qui gagnent respectivement 3 % et 2,2 %. À eux deux, ces derniers produits pesant près de 66 % du total des crédits « classiques ». Essor continu de la LOA pour les achats automobiles Important Mais la croissance de la production de crédit conso doit également beaucoup au leasing, notamment pour les véhicules neufs. En effet, alors que les montants de la LOA ont augmenté de 13,9 % au cours des deux premiers mois de 2020, ceux du prêt auto traditionnel ont reculé de 11,9 %. Désormais, il ne représente plus que 20 % des financements de voitures neuves, mais détient encore 85 % du marché pour les modèles de deuxième main. Toutefois, le leasing pour les voitures d’occasion fait de plus en plus d’adeptes, gagnant 39,2 %. L’écart entre les deux modes de financement pourrait donc rapidement se réduire. Encore faut-il que les mesures de confinement soient levées afin de permettre la reprise des ventes.