Dans un contexte d’aggravation de la récession due à la crise du COVID-19, de nombreux ménages peinent à couvrir leurs charges courantes à cause de la maladie, du chômage ou d’un endettement déjà élevé. Les ménages modestes sont particulièrement vulnérables. Des mesures durables s’imposent pour améliorer l’offre de transport et son « abordabilité » afin d’offrir une alternative à la coûteuse possession d’une voiture personnelle. Le crédit auto, une des plus importantes catégories de dettes au niveau national Les Américains qui habitent en banlieue, loin de leur lieu de travail et des différentes commodités, n’ont souvent d’autre choix que se déplacer en voiture. Or, cette possession implique des dépenses comme l’assurance, les réparations, mais surtout le coût du crédit. Les prêts automobiles en cours représentent un lourd fardeau pour des millions d’Américains aux revenus faibles qui ont contracté davantage de dettes au cours des dernières années et font aujourd’hui face à un risque plus important en termes de santé et d’emploi dans le contexte actuel. Avant le mois de mars, Important Les Américains détenaient près de 116 millions de contrats de crédit auto pour un total de 1,3 billion de dollars, Soit environ 11 476 dollars par individu. La Banque fédérale de réserve de New York les classe ainsi parmi les plus grandes catégories de dette au niveau national puisqu’ils sont désormais plus nombreux que les comptes liés à des prêts hypothécaires (81 millions). Les prêts automobiles sont également des types d’emprunts à la croissance la plus rapide à travers le pays. L’encours total des prêts automobiles est en hausse de près de 395 milliards de dollars en termes corrigés de l’inflation (soit 55 %) depuis 2009, ce qui est supérieur à toutes les autres catégories de dettes, à l’exception des prêts étudiants (544 milliards de dollars, soit 75 %). Le crédit auto, un lourd fardeau pour les emprunteurs modestes Plusieurs rapports récents montent que les ménages modestes sont engagés avec des prêts automobiles d’une durée pouvant aller jusqu’à 84 mois, alors qu’ils se trouvaient déjà dans une situation précaire avant la crise du COVID-19. De 2009 à 2019, les emprunteurs de subprimes (avec un score de crédit inférieur à 620) se sont davantage endettés pour une voiture avec une croissance des prêts émis de 127 %, passant de 11 milliards à près de 26 milliards de dollars. En d’autres termes, l’emprunt a continué de croître malgré les risques économiques, et même si certains de ces prêts sont désormais remboursés, beaucoup sont en cours et les défauts de paiement s’envolent. L’analyse des profils des détenteurs de crédit auto révèle des disparités géographiques. Important Le taux d’emprunteurs est plus élevé dans 112 des 192 plus grandes zones métropolitaines où les habitants conduisent quotidiennement pour se rendre au travail et accéder aux divers services. En revanche, ils sont plus faibles dans les zones urbaines plus denses offrant un plus grand choix de transport comme New York (22,6 %) et San Francisco (23,6 %). Le défi du manque de diversité et du coût des transports Outre les solutions temporaires mises en place depuis le COVID-19, L’abordabilité des infrastructures de transport représente un défi de taille pour les décideurs nationaux et locaux. Un soutien aux ménages dans les villes où les coûts de transport sont élevés s’impose en urgence, car il s’agit d’un poste de dépense lourd. Offrir un plus grand choix d’options de transport plus abordables est également un must dans les années à venir afin de libérer les Américains de l’obligation de posséder un véhicule personnel. Enfin, des pratiques de prêt équitables renforceraient la protection des emprunteurs à risques, qui n’ont accès qu’à des offres plus coûteuses. Alors que l’activité reprend progressivement, et que les salariés retournent au travail, les prêts automobiles pourraient créer un frein à une reprise économique plus large. Réduire leur impact devrait être une considération politique prioritaire afin de limiter les coûts et les risques futurs.