Durant les deux mois de confinement, les Français privés de sorties et d’achats ont réussi à mettre beaucoup d’argent de côté. Les flux nets sur les dépôts à vue ont atteint 27,7 milliards d’euros, tandis que les dépôts rémunérés, notamment le livret A, se sont élevés à 17,3 milliards. D’après le dernier rapport de la Banque de France, le surplus d’épargne financière a grimpé à 55 milliards d’euros à fin avril. Augmentation exceptionnelle des flux nets sur les comptes courants et dépôts rémunérés Important Le détail des chiffres de l’institution montre des flux nets sur les dépôts et le numéraire à 48,8 milliards d’euros. Sur les mois de mars et avril, les dépôts à vue ont quadruplé par rapport à leur niveau moyen depuis 2017, tandis que les dépôts rémunérés ont quasiment triplé. Les flux nets sur les dépôts rémunérés ont même enregistré une croissance de 100 % d’un mois sur l’autre, pour s’établir à 11,5 milliards d’euros. Important De son côté, le désendettement des ménages s’affiche à environ 4,5 milliards d’euros. Ces montants constituent principalement une épargne de précaution. Entre le 1er et le 15 mai, la Banque de France a observé une hausse modérée des dépôts rémunérés au détriment des comptes courants. Ce mouvement écarte toute possibilité d’une reprise de la consommation en dépit de la levée progressive du confinement. Forte hausse des renégociations de crédit à la consommation Dans le domaine du crédit, les statistiques pour avril s’inscrivent dans la continuité des performances de mars. Les souscriptions de nouveaux contrats, notamment de crédit à la consommation, sont en baisse. En ce qui concerne le prêt à l’habitat aussi, la production se maintient, mais les nouvelles signatures sont moins nombreuses que les emprunts en cours de remboursement. Autre enseignement du rapport, les renégociations de prêts à la consommation s’envolent. En mars, ils ont représenté 14 % de la production globale mensuelle, alors que traditionnellement, à cette époque de l’année, leur proportion ne dépasse pas 10 %. Important Pour le superviseur, cette évolution est sans doute due au report de mensualités mis en place pour soutenir les ménages face aux conséquences de la crise du Covid-19.