Au beau milieu du mois de mars, le coronavirus a poussé les autorités françaises à décréter le confinement, provoquant l’arrêt brutal et quasi total des activités professionnelles. Sans grande surprise, les banques ont accusé un net recul du volume de crédits accordés ce mois-là, en observant des horaires d’ouverture réduits et mettant en pause tous les dossiers de demande de prêt. 25 % de crédits octroyés en moins Pendant le confinement, les banques ont décidé de suspendre temporairement la production de nouveaux crédits. Depuis mi-mars et jusqu’au 11 mai, les établissements n’acceptaient plus aucun nouveau dossier de demande de prêt, préférant se concentrer sur des activités plus urgentes, comme le réapprovisionnement des distributeurs de billets (DAB) ou encore la prise en charge des opérations de paiement effectuées par leurs clients. Les robinets du crédit ont donc été fermés dès lors que le confinement a été décrété. Concernant le crédit à la consommation, sur l’ensemble du mois de mars et comparé à la même période de l’année dernière, une baisse de -25 % a été constatée. En comparant les trois premiers mois des deux années consécutives, le repli enregistré est de -5,2 %. Dans les détails, le recul a été plus prononcé pour les crédits destinés à l’achat de véhicules. Le volume de prêts auto classiques, dédiés à l’acquisition de voitures neuves, a diminué presque de moitié. Les locations avec option d’achat (LOA) sont à peine plus épargnées, avec une chute de -33,8 % sur la même période. Même constat pour le financement des achats de voitures d’occasion. En crédit auto pur, le volume octroyé a reculé de -43,1 %. Pour ce qui est des LOA, le repli est estimé à -24,7 %. Toutefois, les observateurs prévoient un regain de forme du secteur, à l’heure du déconfinement. Important Les organismes de financement devraient recevoir de nombreuses demandes de prêt, émanant de particuliers qui n’ont pas (ou plus) les moyens d’acquérir une voiture neuve, mais qui veulent à tout prix disposer d’un moyen de transport individuel. Les crédits « travaux », l’exception qui confirme la règle Concernant les prêts destinés aux travaux de réparation et d’équipement de l’habitat, la bonne dynamique observée jusqu’à mi-mars a permis de limiter la casse. Comme les autres crédits, ce type de prêt a subi un plongeon, mais sur le premier trimestre, les chiffres sont en hausse par rapport à l’année de référence. La progression constatée est de +1,7 %.