Face aux incertitudes sur ce que sera le monde après le confinement, il était intéressant d’observer comment vont réagir les Français. Si la prudence reste de mise, l’éventuelle crise économique à venir ne les a pas découragés. Ils sont toujours nombreux à se lancer dans un projet personnel pour cette année et la souscription d’un crédit ne les effraie pas outre mesure. Une soif de liberté Les deux mois qu’ils ont passé cloitrés entre quatre murs ont fortement marqué les Français. Malgré une volonté affichée de se montrer plus raisonnable – en témoignent les épargnes accrues pendant le confinement –, les Français veulent s’autoriser de petits plaisirs. Une enquête récente rapporte que pour 59 % des Français, ce sont les voyages qui ont le plus manqué. Pour pouvoir s’adonner de nouveau à cette passion, ils sont prêts à piocher dans leur bas de laine ou même à souscrire un crédit consommation. Malheureusement, il leur faudra prendre leur mal en patience puisque, comme le virus est toujours en circulation, de nombreuses frontières demeurent fermées. Les travaux de rénovation et de changement de la décoration intérieure intéressent également une part importante des personnes sondées (47 %). Ceci peut passer par une transformation totale de l’espace intérieur (46 %), le renouvellement des appareils électroménagers (41 %) ou encore l’acquisition de nouveaux meubles (34 %). La confiance est maintenue, tant bien que mal Les inquiétudes n’ont pas disparu, loin de là. D’ailleurs, toujours selon l’enquête, 48 % des personnes interrogées craignent de perdre leur emploi ou de ne plus bénéficier des mêmes conforts qu’auparavant. Important Mais concrétiser un projet important pour cette année, malgré le contexte, est la priorité pour 61 % des Français. Ils envisagent même d’y engager des sommes conséquentes. En moyenne, un ménage est prêt à consacrer 5 186 euros dans un projet qui lui tient à cœur. Pour rappel, en France, la crise sanitaire a été précédée de la crise des « Gilets jaunes ». À cette époque, les ménages craignaient une baisse de leur pouvoir d’achat. Dans le monde post-Covid, c’est la santé qui est au centre des inquiétudes (57 %), le pouvoir d’achat étant relégué au second rang (36 %).