Les autorités brésiliennes prennent différentes dispositions pour soutenir une économie durement impactée par la pandémie du Covid-19. En vue de la relance de la consommation et des investissements, la Banque centrale nationale a abaissé son taux directeur pour la huitième fois. À 2,25 %, cet indicateur atteint un seuil historique. Nouvelle baisse du taux directeur de la Banque centrale brésilienne Les difficultés actuelles du Brésil ont poussé le gouvernement à mettre en place des mesures de stimulation monétaire « plus importantes que la normale ». ImportantAinsi, la Banque centrale a appliqué une réduction supplémentaire de 0,75 point sur son taux directeur. Après cette opération, la huitième consécutive, le comité de politique monétaire de la Banque centrale (Copom) a annoncé dans un communiqué ne disposer que d’une marge limitée pour une autre baisse à l’avenir. Il souligne ainsi que la prochaine modification de ce taux sera décidée en fonction des conséquences de la crise sanitaire et de la stratégie de l’Exécutif pour inciter les ménages à la dépense, notamment grâce au crédit à la consommation. André Perfeito, économiste au sein du cabinet de consultants Necton, s’attend à ce que le Copom Diminue le taux directeur de la Banque centrale à 2 % (soit 0,25 point de moins) Lors de sa prochaine session, prévue pour le 5 août. En dépit de ces allègements, l’accès au prêt est loin d’être aisé au Brésil. C’est même l’un des marchés les moins favorables aux emprunteurs à travers le monde, les entreprises payant en moyenne 13 % d’intérêts. Une récession de 8 % attendue pour 2020 ImportantLe redressement économique s’annonce complexe pour la première puissance économique d’Amérique latine, où le nombre de décès dus au coronavirus s’envole. De plus, le président s’opposant aux mesures de confinement mises en place par les gouverneurs de plusieurs États et encourageant la poursuite normale des activités, les tensions politiques entretiennent la frilosité des investisseurs. Un repli de 1,5 % du PIB a déjà été observé entre le 1er janvier et le 31 mars, mais la récession devrait être plus grave. Pour l’année 2020, la Banque mondiale anticipe une contraction de 8 % pour le pays. Rien qu’entre mars et avril, la production industrielle s’est effondrée de 18,8 %. De son côté, l’inflation reste négative depuis avril, à -0,31 %, suivie par -0,38 % en mai.