La voiture électrique a le vent en poupe et les constructeurs mettent tout en œuvre pour améliorer les performances de chaque modèle afin de séduire le public à tout prix… Et en parlant de prix, le coût reste rédhibitoire et la hausse constatée par une récente étude ne va pas améliorer les choses. Des ventes et des prix… en hausse Important Le succès est au rendez-vous pour ce qui est des ventes de modèles électriques, bien qu’elles ne représentent que 1,43 % du marché automobile français. En effet, elles ont progressé de 25 % sur la période 2017 – 2018, soit 31 059 unités écoulées l’an passé contre 24 910 l’année précédente. Des résultats encourageants malgré les nombreux obstacles auxquels ce secteur est confronté. Et ils sont nombreux pour ne citer que la faible disponibilité de solutions de recharge. Vient ensuite le principal obstacle pour de nombreux clients potentiels : le prix d’achat. Et la situation est loin de s’arranger, puisque les prix n’ont cessé de progresser ces dernières années selon une récente étude réalisée par JATO, spécialiste de la veille stratégique pour le secteur auto. En se référant aux données relevées depuis 2011, sur ces 8 dernières années, « Une progression du prix moyen de 42 % a été constatée sur le marché européen, contre 55 % outre-Atlantique ». Seule exception : la Norvège. En effet, la politique fiscale adoptée par ce pays scandinave et visant à inciter le public à adopter des véhicules à « zéro émission » a permis de faire baisser drastiquement les prix et d’aligner le coût des véhicules électriques avec celui des thermiques. Ainsi, un modèle à motorisation essence/diesel se négocie localement 2 257 euros plus cher que son homologue électrique. Il en est de même pour la Chine, qui a adopté des mesures similaires, à travers un programme de primes et de financement auto, et qui a permis un réel décollage du marché électrique. L’effet inverse devrait toutefois se produire depuis la fin des subventions annoncée par le gouvernement. Cette augmentation se justifie néanmoins si l’on tient compte des améliorations apportées par les constructeurs au niveau de l’autonomie et des équipements intégrés. Des prix qui fluctuent selon les modèles/marques Selon cette même étude réalisée par JATO, « Les modèles d’entrée ou de milieu de gamme sont les principaux concernés par cette hausse ». C’est le cas entre autres de la Renault Zoe, en version Intens de 80 ch, leader des ventes sur le marché français, et qui a vu son prix progresser de 4080 euros entre 2012 et 2019. Il en est de même pour la Nissan Leaf SL, un autre modèle phare, qui a vu son prix passer de 30 074 euros à 32 812 euros sur le marché nord-américain, entre 2011 et 2017. Bien entendu, entre-temps, elle a vu sa motorisation passer de 109 ch à 150 ch. Quelques constructeurs ont néanmoins revu leur politique tarifaire à la baisse, à l’exemple de Tesla qui a annoncé une baisse drastique de 50 000 USD pour la Model S. Mais son positionnement « haut de gamme » risque de freiner ses ambitions, puisque la Tesla reste inaccessible pour de nombreux acquéreurs.