Les chiffres du secteur bancaire aux États-Unis sont encourageants. Selon les données publiées par la Federal Deposit Insurance Corporation, aucun acteur financier notable n’a déposé son bilan en 2018. Seuls quatre établissements de petite taille ont mis la clé sous la porte. Cette situation est une première depuis 2006, dernière période faste avant la crise économique majeure. Un secteur qui reste dynamique, malgré les risques Sur les quatre établissements mineurs déclarés en faillite, un seul a été victime de délits d’initiés et de malversations de la part d’anciens collaborateurs. Les autres ont eu à faire face à des difficultés financières. Le paysage bancaire américain a ainsi retrouvé son dynamisme d’avant la crise. Le secteur du crédit d’entreprise, mais aussi le crédit à la consommation et immobilier, a renoué avec son niveau de 2007, lorsque les établissements ont largement distribué des prêts à risque. Cependant, pour les experts, la croissance spectaculaire du crédit aux entreprises représente un risque pour l’économie, même si actuellement, tous les signaux sont au vert. Si la tendance se poursuit, de nouveaux records seront atteints. Concernant la dette des ménages, le prêt automobile montre des signes de surchauffe avec un bond de +56 % des encours au cours des dix dernières années. La menace des dettes étudiantes et des taux directeurs Aux États-Unis plus qu’ailleurs, le montant des dettes estudiantines est élevé. Son montant avoisine aujourd’hui 1 500 milliards d’euros. Pour honorer leurs créances à la fin de leurs études, les étudiants emprunteurs sont dans l’obligation de trouver un bon emploi dès l’obtention de leur diplôme. Ils sont donc largement dépendants de la conjoncture économique. Important Une légère baisse de forme de la part de cette dernière suffira à dérégler le mécanisme entre l’emploi et le chômage dont, malheureusement, les jeunes sont toujours les premières victimes. L’autre menace qui plane sur les banques américaines est constituée par les taux particulièrement bas appliqués par la FED (comme c’est également le cas de la BCE). Les investisseurs dans les obligations prennent ainsi plus de risques pour rentabiliser leurs investissements, quitte à s’orienter vers des produits mal notés par les agences de notation. Le rôle des entités prudentielles est aujourd’hui plus que nécessaire pour prévenir un éventuel effondrement.