Les attentes des consommateurs en France évoluent au fil des ans. Ces dix dernières années, les acteurs de la distribution constatent un changement de comportements les obligeant ainsi à réviser leurs stratégies commerciales. En effet, à partir de 2010, la consommation des ménages progresse lentement faute de pouvoir d’achat. La courbe évolutive du pouvoir d’achat a été interrompue par la crise financière de 2008 et, depuis cette période, les Français ont modifié leurs habitudes d’achat, d’autant plus que de nombreux facteurs viennent interférer dans leur choix : la croissance fulgurante du commerce en ligne, la guerre des prix et les pressions médiatiques. Valorisation de la consommation Entre 2010 et 2019, la qualité est au cœur des exigences des Français. Les consommateurs se montrent prêts à payer plus cher pour des produits qu’ils jugent plus fiables et performants. Cette tendance à la valorisation concerne aussi bien les produits de grandes consommations que les biens non alimentaires. Ainsi, pour les biens d’équipements et les loisirs, les ménages préfèrent effectuer leurs achats auprès des enseignes spécialisées ou sur Internet afin de bénéficier du meilleur rapport qualité/prix. Et pour ne pas être obligés de puiser dans leur épargne, ils choisissent de financer leurs projets avec un prêt personnel. Côté produits alimentaires, les consommateurs s’intéressent de plus en plus aux produits locaux et bio, et deviennent plus pointilleux sur l’origine et la traçabilité des biens proposés sur le marché. Dès lors, le pilotage de la chaîne de valeur n’est plus du ressort des producteurs et des distributeurs, mais celui des consommateurs. La guerre des prix a favorisé le pouvoir d’achat des Français Important La guerre des prix menés par les grands magasins a permis aux Français de gagner en pouvoir d’achat. Entre 2012 et 2018, les prix des produits de grande consommation ont diminué de -6 % et, soucieux de mieux répondre aux attentes des consommateurs, les acteurs de la grande distribution ont misé sur le commerce de proximité. Ils ont alors multiplié le nombre de points de vente en développant au fil des ans de nouveaux concepts de commercialisation. La consommation a ainsi enregistré une hausse de 12 milliards d’euros au cours de cette période. Toutefois, il faut dire que leurs marges continuent de régresser depuis 2010.