Les Français ont gagné en pouvoir d’achat en 2019. Ce constat ressort des chiffres publiés récemment par l’Insee : le gain est estimé à +2,1 % sur l’année et il pourrait s’agir de la hausse la plus marquée depuis 2007. Pour 2020, l’institut prévoit un ralentissement des revenus d’activité des ménages et une inflation de plus de 1 % au cours des six premiers mois de l’année. En revanche, le taux de chômage devrait reculer progressivement (8,2 % contre 8,4 % fin 2019) et le nombre de la population active pourrait ne pas suffire à combler les besoins des recruteurs vers la fin du premier semestre. Baisse éventuelle du taux d’épargne au premier semestre Le ralentissement des revenus d’activité des ménages entrainerait une baisse du taux d’épargne au premier semestre 2020. Toutefois, l’évolution baissière des prix de l’alimentation et des biens manufacturés se poursuivrait. Il en serait de même pour les frais de santé, notamment avec l’entrée en vigueur en janvier de la seconde étape de la réforme 100 % santé. Important L’Insee anticipe par ailleurs une augmentation des tarifs dans les services (+1,4 % sur un an) et des loyers (+0,9 % sur un an) à la fin du premier semestre 2020. De ce fait, le taux d’épargne pourrait légèrement reculer au cours de cette période même si la prime Macron (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat) sera reconduite. En parallèle, le marché des prêts à la consommation devrait rester dynamique : la faiblesse des taux d’intérêt est encore une source de motivation pour les Français. La consommation des ménages va progresser régulièrement La hausse notable du pouvoir d’achat en 2019 a eu pour conséquence la progression de la consommation, notamment à partir du troisième trimestre. Les prédictions de l’Insee annoncent une augmentation plus lente pour 2020, mais à un rythme plus régulier. La légère remontée de l’inflation n’impacterait pas pour autant le moral des consommateurs étant donné que la flambée de prix ne concerne que certains secteurs (aériens, industrie automobile, tabac). D’autre part, l’emploi s'améliorerait rapidement au cours des prochains mois, favorisant ainsi la résorption du chômage.