Pour établir l’habitabilité d’un logement, le premier réflexe est de vérifier son exposition à la lumière du jour, la ventilation des pièces ou l’éventuelle trace d’amiante. Mais il existe un risque assez méconnu, mais qui présente pourtant des conséquences dramatiques sur la santé, à savoir l’exposition au radon, un gaz hautement cancérigène. Inoffensif à petite dose, mortel à forte dose ! Si les dangers du radon restent très peu connus du public, c’est parce qu’il s’agit d’un gaz qui n’est présent en forte concentration que dans certaines régions de France. En fait, ce gaz est issu de la décomposition de l’uranium et du radium présent dans le sol. Il va sans dire qu’il est radioactif et que sa dangerosité dépend de la concentration de ces deux métaux dans le sol. ImportantDans l’Hexagone, quatre sites abritent un sol avec les caractéristiques propices aux fortes émanations du radon, à savoir le Massif central, la Bretagne, les Vosges et la Corse. À l’air libre, le gaz radon ne présente pas de danger significatif. Mais lorsqu’il est emprisonné dans les murs des maisons, il présente d’énormes risques pour la santé. D’après les chiffres de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), 1 000 à 3 000 personnes perdent la vie chaque année, du fait de l’exposition à ce gaz. Il ne s’agit ni plus ni moins que de la seconde cause de cancer pulmonaire en France. Une présence qui doit être signalée Selon leur niveau d’exposition, les régions de France ont fait l’objet d’un zonage, les classant dans trois catégories distinctes ; la « 3 » étant la zone présentant le plus grand risque pour la santé. Un site internet a été créé pour permettre aux habitants de savoir dans quelle zone se situe leur ville. ImportantDans les opérations immobilières, qu’il s’agisse de vente ou de mise en location, un décret récent impose aux propriétaires de prévenir les potentiels acheteurs ou locataires lorsque le bien convoité se trouve dans la zone 3. Un formulaire spécial est prévu à cet effet. Si le bien immobilier en question est effectivement localisé dans une zone exposée, il revient au propriétaire de prendre les mesures nécessaires pour neutraliser l’effet du gaz. Il peut s’agir de simples astuces comme une bonne aération des pièces ou l’installation d’un purificateur d’air. Mais si les émanations sont trop importantes, le propriétaire peut être appelé à contracter un prêt travaux pour, par exemple, optimiser l’étanchéité du sol et des murs.