En Tunisie, l’encours des prêts non professionnels accordés aux particuliers a progressé de +3,7 % sur les trois premiers trimestres 2020 pour ressortir à 24 943 millions de dinars. Cette augmentation est en partie liée au rééchelonnement du remboursement des crédits bancaires. En raison de la crise sanitaire, les emprunteurs ont bénéficié d’un report de paiement de 3 à 6 mois. Des encours stables Selon les données de la BCT, l’encours des prêts non professionnels s’est stabilisé par rapport à la même période un an plus tôt. ImportantDans les détails, l’encours des crédits à la consommation a enregistré une hausse de +7 % à 9 643 millions de dinars (MD), contre +1,6 % à 11 463 MD pour les crédits logement. Les prêts souscrits pour financer des travaux de réhabilitation du logement ont, de leur côté, bondi de +4,8 %. Les prêts auto ont, pour leur part, progressé de +11 % à 334 MD du 1er janvier à fin septembre 2020. Enfin, les prêts étudiants a connu un repli de 5 MD à 2,3 MD. La BCT note toutefois que la croissance des prêts non professionnels octroyés aux particuliers a faibli au cours des trois dernières années. De +10,6 % en 2017, celle-ci a ralenti pour s’établir à +0,3 % en 2019. Une tendance qui s’explique par les multiples augmentations du taux directeur, intervenues en 2018 et 2019. D’autant plus qu’étant déjà endettée au-delà du seuil autorisé par les banques, une grande proportion de la population se trouve dans l’incapacité de contracter un emprunt. Des mesures pour faciliter l’accès au crédit Dans ce contexte, l’Observatoire tunisien des services financiers se déclare favorable à l’amendement de la loi relative au surendettement des personnes. Il plaide d’ailleurs pour l’accélération de l’examen du projet d’amendement. L’Observatoire préconise aussi l’application des reports de paiement des crédits en cours, une mesure entrée en vigueur au mois de mars, que certaines banques refusent d’exécuter. L’institution se dit favorable à l’octroi de crédits à la consommation à court terme avec des modalités de remboursement plus souples (période de grâce, conditions de retraits sur le compte moins strictes, etc.) aux personnes en difficultés économiques. Toujours dans cette optique, l’Observatoire appelle les institutions financières à geler les commissions sur les services bancaires.