« C’était mieux avant ! » est une phrase que les nostalgiques aiment répéter. À tort ou à raison ? Tout dépend du sujet de comparaison. Une enquête a été menée pour savoir si les ménages touchant le salaire minimum en 1970 disposaient ou non d’un pouvoir d’achat plus important que les ménages dans les mêmes conditions, mais en 2020. Les besoins ne sont pas les mêmes Lorsqu’il s’agit de comparer les époques, les résultats sont souvent à relativiser, puisque même les données chiffrées peuvent être biaisées. En particulier dans le cas du pouvoir d’achat ou plus précisément du reste à vivre pour les ménages après paiement de toutes les factures et le remboursement des dettes. En fonction des époques, les dépenses peuvent être plus ou moins nombreuses. À titre d’exemple, dans les années 70, les ménages avaient pour principales charges le loyer, la nourriture et la facture d’eau et d’électricité. 50 ans plus tard, les ménages doivent s’acquitter des mêmes factures, auxquelles s’ajoutent les abonnements télé, les factures de téléphone, les forfaits internet et les crédits en tout genre. Dans les années 60, les dépenses inéluctables représentaient 12 % des revenus des ménages. Aujourd’hui, le chiffre est passé à 30 %. Important Mais s’il ne fallait tenir compte que du revenu brut, d’après les calculs de l’auteur de l’étude, les ménages touchant le SMIC (ou « Smig » dans les années 70) ont vu leur reste à vivre augmenter de 404 euros. À échelle équivalente, les ménages d’il y a 50 ans disposaient de 1 135 euros, contre 1 539 euros à l'heure actuelle. Les crédits ont eu un impact important sur le pouvoir d’achat des ménages Pour accéder à la propriété ou faire face aux dépenses importantes, les ménages actuels, en particulier ceux qui touchent le SMIC, n’ont pas d’autres alternatives que de s’endetter. De plus, les conditions de prêt de ces dernières années favorisent le recours au prêt immobilier et au crédit consommation. Pour mesurer l’impact du crédit sur les finances des ménages, dans les années 60, le logement représentait 10 % du poste des dépenses. Aujourd’hui, 25 % du revenu y est consacré.