Selon l’Insee, au lendemain du confinement, la consommation des Français est repartie à la hausse. Cependant, elle n’a pas réussi à égaler son niveau d’avant la crise. L’État et les économistes surveillent son niveau de près, sachant qu’elle conditionne la reprise et la croissance économique. De son côté, l’inflation tombe à 0,1 % en juin. La consommation des ménages redémarre, tandis que l’inflation ralentit Durant tout le mois d’avril, les Français confinés à leur domicile n’ont pas pu consommer. En conséquence, Les chiffres de l’Institut national de la statistique montrent un décrochage de 32 % des dépenses des ménages en avril par rapport à février, tirant la production de crédit à la consommation vers le bas. Avec la reprise de l’activité le 11 mai, les clients sont revenus dans les commerces, entraînant un rebond. Pour autant, la consommation reste inférieure de 7,2 % à son niveau d’avant la pandémie. De même, en comparaison avec mai 2019, cet indicateur s’affiche en repli de 8,3 %. En parallèle, le rapport provisoire de l’Insee pour le mois de juin annonce en outre un ralentissement de l’inflation à 0,1 % sur un an, contre 0,4 % en mai. L’institut explique que cette moindre hausse des prix à la consommation est liée à celle des prix des services et de l’alimentation, ainsi qu’à une nouvelle baisse de ceux des produits manufacturés. À l’inverse, le taux annuel de décroissance des prix de l’énergie sur un an s’amenuise sur un mois en raison d’une remontée consécutive à quatre mois de repli marqué. Des replis pour tous les types de biens, à l’exception des produits alimentaires Dans le détail, dans la catégorie des biens fabriqués, une amélioration est observée avec -14 % après une dégringolade de 62,4 % entre février et avril. Ce résultat mitigé est attribué aux faibles performances de l’habillement-textile et des biens durables comme les équipements du logement ou le matériel de transport. De même, les Français ont dépensé 14,3 % d’énergie en moins en mai qu’en février à cause de la baisse des prix du pétrole et des restrictions sur les déplacements pendant huit semaines. En revanche, les acquisitions d’autres biens fabriqués ont été « quasiment » identiques à ceux de février. Important Seule la consommation alimentaire reste sur une tendance haussière malgré le contexte. La progression de 3,4 % en avril est suivie par une hausse de 4,1 % en mai. L’on assiste à une augmentation des achats de fruits et légumes frais et d’aliments transformés de l’industrie agroalimentaire, lesquels ont chuté en avril après une explosion en mars à la veille du confinement, lorsque les ménages ont fait leurs provisions.