Les dépenses de consommation en biens durables ont enregistré une forte hausse au cours du mois de juin. En effet, comparé à leur niveau d’avant-crise sanitaire, celles-ci ont progressé de +7,3 %, d’après les statistiques de l’INSEE. Les Français ont ainsi priorisé l’achat de véhicules neufs et d’équipements de maison. Et par rapport aux chiffres observés au mois du février, les dépenses pour ces deux postes ont augmenté respectivement de +3,9 % et de +21,6 %. La hausse a été de +5,7 % pour les autres biens fabriqués, et de +1,8 % pour l’habillement. En revanche, la croissance des dépenses alimentaires demeure faible (+0,2 %) et celles des énergies ont reculé de -1,8 % par rapport à février. Selon le directeur de l’Observatoire français des conjonctures économiques, Xavier Timbeau, cette relance de la consommation amorcée au mois de juin n’est pas encore suffisante pour soutenir la croissance de l’économie. « La situation n’évoluera pas notablement jusqu’à ce que les Français retrouvent leur confiance dans l’avenir », indique-t-il. Les biens de consommation dans la liste des priorités des Français La hausse des dépenses de consommation a été portée par le rebond des achats de biens fabriqués, quelques semaines après le 11 mai. Ce phénomène s’explique par les mesures de soutien mises en place par l’État pour certains secteurs, comme l’automobile, mais aussi par les besoins des Français à combler le manque de confort et d’équipements auquel ils ont dû faire face pendant les deux mois de confinement. D’autre part, la baisse des taux d’intérêt sur les prêts à la consommation (la moyenne s’établit à 3,61 % en juin) a encouragé un certain nombre de ménages à concrétiser leurs projets d’acquisition. Forte croissance du taux d’épargne Le taux des rémunérations bas des produits d’épargne ne dissuade pas les Français à y placer leur argent. Un grand nombre de ménages choisit en effet de verser les économies accumulées pendant le confinement sur leurs comptes de dépôt et livrets. Le taux d’épargne est alors en forte croissance, et pourrait s’établir à 22 % pour 2020, selon les prévisions de la Banque de France. ImportantDans un contexte économique encore incertain, les Français n’ont pas confiance en l’avenir, raison pour laquelle ils préfèrent limiter leurs dépenses et se constituer des épargnes de précaution.