Pour les 7 prochaines années, le budget de la PAC (Politique agricole commune) sera maintenu pour la France, laquelle bénéficiera d’un crédit de 62,4 milliards d’euros. Le montant des aides directes a toutefois baissé d’un milliard (51 milliards d’euros) par rapport à la période précédente. Selon le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, les négociations n’ont pas été faciles, mais tous les pays membres ont pu tout de même trouver un accord sur le budget affecté au financement de la PAC : 386 milliards d’euros. Le montant de l’enveloppe a augmenté de +1,6 % comparé à celui de l’exercice écoulé (382 milliards d’euros). Baisse des aides directes au revenu Même si le ministre Denormandie se veut rassurant en précisant qu’ Il est possible de transférer des fonds entre les deux piliers de la PAC, Les agriculteurs s’inquiètent de la réduction des aides directes au revenu. D’autant plus que les montants sont exprimés en euros courants et ne tiennent pas compte de l’inflation. ImportantAyant régressé de -8,6 % l’année dernière, les revenus des exploitants agricoles risquent encore de se déprécier avec cette baisse des aides directes. Ils devraient ainsi recourir à des prêts à la consommation afin de pouvoir équilibrer leurs budgets au quotidien. D’autre part, les agriculteurs s’attendent à la mise en place d’un plan de relance axé sur la promotion des produits français, mais aussi sur des mesures de soutien visant à compenser les pertes de revenus pendant les deux mois d’arrêt des activités. Ces revendications sont d’ailleurs soutenues par un rapport du Sénat, lequel estime que Le secteur a besoin d’une enveloppe d’un milliard d’euros pour pouvoir redémarrer et répartir à la conquête du marché international. La part du développement rural s’élève à 11,4 milliards d’euros À la différence de celle des aides directes, la part du second pilier (le développement rural) a augmenté de 1,4 milliard par rapport à l’exercice écoulé pour atteindre 11,4 milliards d’euros. Cette enveloppe pourrait servir entre autres à financer différents projets agricoles, agroalimentaires ou forestiers, et à soutenir l’agriculture biologique.