Le dernier baromètre de Santé Publique France a révélé que les activités physiques ne font pas partie des centres d’intérêt de la population de l’Hexagone. Bien qu’il existe des disparités entre les régions, dans l’ensemble, près de 10 % des femmes ne font pas assez de sport et sont particulièrement sédentaires, contre 8,6 % pour les hommes. Les recommandations de l’OMS ont peu d’écho auprès des Français, notamment ceux qui vivent dans les grandes agglomérations. Des disparités liées au lieu de résidence et aux taux d’emploi Les chiffres publiés par l’agence montrent que la fréquence d’activité physique est plus importante dans les régions où le taux de chômage est bas, et le niveau de vie médian assez élevé . Un taux de pauvreté faible sur un territoire donné est souvent synonyme d’habitants plus actifs. Et sur cette liste figurent en bonne place l’Occitanie et la Bretagne. En revanche, les Franciliens et la population du nord-est du pays sont habitués à un mode de vie sédentaire. La situation professionnelle influe également sur le comportement des Français : le manque d’activité physique touche surtout les personnes au chômage . Pour les femmes, la vie de famille ne leur permet pas d’atteindre les recommandations de l’OMS, à savoir au moins 75 à 150 minutes d’activité intense ou 150 à 300 minutes d’activité modérée par semaine. Pourtant, la sédentarité augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer et de diabète de type 2. Ces affections de longue durée font grimper les dépenses médicales des ménages, à l’heure où les effets de l’inflation sur leur pouvoir d’achat les poussent à réduire le coût de leur assurance santé. Renforcer la lutte contre la sédentarité croissante, un enjeu de santé publique Face à cette situation inquiétante, Santé Publique France recommande le renforcement de la lutte contre la sédentarité croissante . Et pour cela, elle préconise la mise en place des mesures favorisant les modes de vie plus dynamiques, mais aussi la création d’alternatives au travail qui contraint les personnes à rester assises pendant plusieurs heures. D’autant plus qu’un quart de la population passe plus de 7 heures par jour dans cette position, et la majorité des jeunes sont concernés par ces comportements sédentaires en raison de l’addiction aux nouvelles technologies. À retenir La plupart des Français pratiquent très peu d’activités physiques et mènent un mode de vie sédentaire Ceci augmente considérablement le risque de maladies chroniques et fait croître le coût de l’assurance santé France Santé Publique recommande la mise en place des mesures favorisant les modes de vie actifs