L’UFC-Que choisir dénonce la « flambée » des tarifs des complémentaires santé en 2023. L'association de consommateurs demande au gouvernement d’intervenir et réclame notamment « davantage de transparence dans les avis d’échéance ». Ça n’est plus une surprise pour personne : les cotisations flambent pour les complémentaires santé. Quand les tarifs des mutuelles santé devraient augmenter en moyenne de 4,7% en 2023 selon la Mutualité Française, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir estime pour sa part que la hausse sera supérieure. Dans sa dernière étude sur les prix des complémentaires santé (1) publiée mercredi 18 janvier, l’association constate « une hausse médiane entre les tarifs de 2022 et ceux de 2023 de 7,1 % », soit « 126 euros sur l'année » en plus. Pire encore, pour près d’une personne sur cinq, l'augmentation dépasse même 240 euros. Des augmentations qui varient selon l’organisme Si l’augmentation des tarifs concerne toutes les complémentaires, le pourcentage varie selon les acteurs. Les mutuelles ont été plus modérées (+6,9%) que les institutions de prévoyance (+8,8%) ou les assureurs (+9%). Dans le détail, les leaders sur le marché n’ont pas eu la main légère puisque Malakoff Humanis a augmenté ses tarifs de 7,2%, Harmonie Mutuelle de 9,1% et Axa France de 9,7%. Un écart dont l’étude ne révèle toutefois pas l’origine. Par ailleurs, au-delà de ce coup dur pour le pouvoir d’achat des assurés, l'UFC-Que Choisir dénonce un « manque de clarté » de la part des complémentaires santé. Selon elle, « l’analyse des avis d’échéance les plus communs met en évidence qu’aucun ne mentionne la hausse tarifaire en euros ou en pourcentage », ni même « les taux de redistribution et les frais de gestion des organismes ». Or, ces derniers représentent en moyenne 21% des cotisations versées. Afin que les consommateurs soient mieux informés et puissent « comparer les offres (et) faire jouer la concurrence via la résiliation à tout moment » entrée en vigueur fin 2020, l'UFC-Que Choisir demande au gouvernement d’agir. Elle réclame ainsi plus de transparence, notamment dans les avis d’échéance « afin qu’ils indiquent clairement les augmentations tarifaires et la performance des organismes (taux de redistribution, taux de frais de gestion et leur comparaison avec les taux moyens de la profession) ». (1) Étude portant sur les tarifs constatés entre 2022 et 2023, réalisée sur la base de 594 contrats individuels, auprès de 128 organismes.