Il n’est plus à redire que l’accès aux soins est un besoin universel. Dans l’Hexagone, le gouvernement se déploie pour le promouvoir quoique les inégalités persistent encore. De fait, il est toujours difficile d’y parvenir lorsqu’on habite dans un endroit reculé. C’est là que la télémédecine entre en scène. Seulement, jusqu’ici, l’engouement n’est pas encore au rendez-vous. À ce jour, quelque 60 000 patients profitent de la télémédecine, jouissant des avantages découlant de la prise de rendez-vous en ligne, de la téléconsultation et du suivi à distance. Un chiffre peu flatteur, car cette technologie aurait dû passer à la vitesse supérieure étant donné les progrès majeurs qu’elle apporte au système santé. Surtout depuis que les interventions y afférentes ont été remboursées par la Sécurité sociale, l’année dernière. Mais l’intérêt qu’y portent les Français n’est pas encore assez conséquent. Et force est de constater que ce sont les plus concernés qui sont les moins impliqués. Une tendance qui pourrait toutefois s’inverser puisque les pourvoyeurs de complémentaire santé ont saisi l’opportunité afin de développer leur marché alors que la majorité des assurés ont une grande confiance en leurs assureurs en matière de conseils et d’orientation. La télémédecine apporte d’innombrables bienfaits L’accès à la santé est loin d’être parfait en France, pays où le sujet se trouve au centre des préoccupations des pouvoirs publics. En effet, plus d’un tiers des résidents ont encore des difficultés à obtenir un rendez-vous médical. Et il faut dire que l’absence de praticiens dans certaines régions, notamment celles qui se trouvent très éloignées des agglomérations, y est pour beaucoup. ImportantUne problématique qui devrait trouver remède en la télémédecine, un procédé consistant à la mise en place de consultation à distance. Les patients n’auront plus alors à parcourir de grandes distances avant de pouvoir bénéficier des services d’un professionnel de santé. En outre, cette réforme du système de santé allège toutes formes de complexité durant le parcours de soins puisque le médecin peut intervenir facilement et rapidement, quel que soit le contexte : Répondre à des questions simples sur la santé ; Renouveler une ordonnance ; Effectuer un suivi des maladies chroniques. C’est dans cette vision qu’une loi sur la téléconsultation a été promulguée le 15 septembre 2018. Un dispositif qui promet d’attirer une foule de consommateurs de santé puisqu’il s’accompagne d’une prise en charge légale des dépenses par l’Assurance maladie. ImportantUne situation qui ne laisse pas pour autant de marbre les mutuelles qui tendent à intégrer ce service dans leurs offres, d’autant qu’elles ont une grande influence sur 66% des Français, notamment sur 75% des actifs et des 35-49 ans. La proportion des intéressés est encore minime L’essor de la téléconsultation est incontestable, à en croire les nombreuses plateformes spécialisées qui abondent sur le Web depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle législation. Mais dans le fond, l’outil est encore loin d’être apprivoisé par l’ensemble de la population. De fait, près de 60 000 patients y ont recours selon les données communiquées par la branche santé de la Sécu. Les résultats d’une étude Harris Interactive, réalisée en faveur de la mutuelle Santéclair, ont également confirmé cette tendance, à raison d’une proportion en dessous de la moyenne (40%) des Français intéressés. ImportantEt curieusement, ce sont les patients en milieux ruraux qui éprouvent peu d’appétence pour cette intervention en ligne alors qu’ils en ont le plus besoin. En revanche, les actifs de la capitale sont plus ouverts à cette technologie novatrice. Et toujours en parlant d’ouverture, il va sans dire que les jeunes de moins de 35 ans montrent davantage d’intérêt à cette nouveauté. D’ailleurs, 50% d’entre eux sont enthousiastes à l’idée de consulter à distance un médecin généraliste ou un spécialiste.