Un traitement hypoglycémiant est prescrit pour les personnes souffrant de diabète afin de réduire leur taux d’hémoglobine A1C. Une étude réalisée aux États-Unis révèle cependant qu’il peut être dangereux lorsqu’il n’est pas adapté aux patients. Chaque médecin traitant est ainsi appelé à prendre des précautions pour tout traitement proposé à des malades du diabète. L’hypoglycémie fait partie des complications que peuvent rencontrer les patients suivant un traitement pour le diabète. L’étude réalisée par la Mayo Clinic de Rochester s’est justement penchée sur les impacts de ce traitement. Les résultats sont alarmants. En effet, le traitement, censé aider les patients à réguler leur taux d’hémoglobine, peut présenter des risques pour eux. Cette étude attire ainsi l’attention sur les dispositions à prendre lors de chaque traitement. Susceptible d’entraîner une hypoglycémie, parfois sévère, la prise en charge du diabète peut se trouver à l’origine de toutes sortes de troubles. La même recherche révèle également que des millions de patients reçoivent un traitement excessif. La nécessité d’un traitement adapté Outre la maladie en elle-même, le traitement du diabète s’avère également dangereux pour les patients. Et ce, lorsque la maladie est insuffisamment traitée, ou au contraire, lorsque le patient subit un excès de traitement. Les complications peuvent ainsi être nombreuses. À cet égard, l’effet d’une hypoglycémie n’est pas à minimiser. L’étude américaine susmentionnée souligne en effet qu’une hypoglycémie sévère entraîne un risque de mortalité élevé et expose les patients aux maladies cardiovasculaires, à des troubles cognitifs, à des chutes et fractures. Pour chaque patient, le médecin doit ainsi éviter un sous-traitement ou un surtraitement, à l’origine de ces complications. Afin de prescrire un traitement adapté, il doit d’ailleurs se baser sur l’état clinique du patient. Il s’avère également nécessaire de tenir compte de son état psychosocial. Le but étant de proposer un traitement qui s’adapte à ses besoins et à son mode de vie. Ainsi, ses préférences et ses valeurs ne sont également pas à exclure des paramètres auxquels le médecin doit faire attention. ImportantEn France, le traitement médicamenteux a été prescrit à 3,3 millions de patients en 2016, d’après les statistiques relevées par Santé publique France. Aux États-Unis, environ 10,7 millions de personnes adultes atteintes de diabète sont parvenues au niveau d’hémoglobine A1C recommandé, inférieur à 7 %, selon les résultats de l’étude publiés dans la revue Mayo Clinic Proceedings. 22 % d’entre eux ont toutefois suivi un traitement hypoglycémiant au dosage élevé pour l’atteindre. Entre 2011 et 2014, 2,3 millions de personnes auraient ainsi suivi un traitement intense. Les dangers d’un traitement excessif Afin de contrôler la glycémie, les personnes atteintes de diabète, qu’il soit de type 1 ou 2, ne peuvent pas se passer des traitements hypoglycémiants. Le patient a droit à un remboursement de ses frais pour les injections d’insuline, les hospitalisations ou le traitement des facteurs liés à une maladie cardiovasculaire, prévu dans les couvertures proposées par la mutuelle obligatoire. Pour autant, il est crucial d’éviter les traitements excessifs du mieux que possible. L’étude menée par la Mayo Clinic aux États-Unis souligne que la plupart des patients reçoivent un traitement intensif, plus que ce qui est nécessaire compte tenu de leur taux d’hémoglobine A1C. Avec un tel traitement, ils risquent cependant une chute brutale de leur glycémie, dont les conséquences se font sentir dans l’immédiat et peuvent les affecter sur le long terme. En portant leur analyse sur un groupe de patients, les chercheurs ont ainsi identifié 4 774 cas d’hospitalisations et 4 804 entrées en urgence en deux ans, causés par des traitements d’hypoglycémie excessifs. Les personnes souffrant de diabète de type 1 sont les premières à être exposées à ces risques d’hypoglycémie brutale, et aux complications qui en découlent. En effet, elles reçoivent souvent un traitement plus puissant. La vigilance est donc de mise pour les spécialistes en charge d’administrer leurs traitements.