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Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 25 mars 2024 .
Temps de lecture : 8 min

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Reste à vivre : le comprendre et le calculer pour votre crédit immobilier

calcul du reste à vivre

Vous souhaitez solliciter un crédit immobilier ou un prêt à la consommation auprès d’un établissement de crédit ? Ce dernier se servira d’un indicateur pour savoir si vous êtes en mesure ou non de rembourser votre emprunt : il s’agit du reste à vivre. Ce dernier correspond à l’argent qu’il vous reste lorsque vous avez retiré toutes vos charges fixes de vos revenus.

Qu’est-ce que le reste à vivre ?

Le « reste à vivre » correspond à la différence entre vos revenus (salaire, retraite, allocations, revenus mobiliers et immobiliers, etc.) et vos charges fixes (loyer, impôts, factures d’électricité et de gaz, assurances, transports, télécoms, etc.). A cela s'ajoutent également vos mensualités de crédit (crédit à la consommation, crédit immobilier, etc.).

Autrement dit, le reste à vivre désigne la somme d’argent, exprimée en euros, qu’il vous reste à la fin du mois pour financer vos achats (alimentation, hygiène, habillement, loisirs) ou pour votre épargne de précaution. Cet indicateur permet de connaître votre niveau de vie ou celui de votre ménage pour savoir si vous pouvez emprunter.

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Quel est l’intérêt de connaître votre reste à vivre ?

Cette notion de reste à vivre est couramment utilisée lors de la souscription à un crédit immobilier, ou parfois à un crédit à la consommation. En effet, lorsque vous souhaitez réaliser un emprunt auprès d’un établissement de crédit, ce dernier va vérifier que l’emprunt souhaité ne mettra pas en péril votre budget mensuel. En calculant votre reste à vivre, l’établissement bancaire s’assure que vous avez les capacités financières pour rembourser le prêt octroyé.

Un reste à vivre élevé, c’est aussi une manière de prouver à votre banque la bonne gestion de vos revenus. Les banques souhaitent être rassurées concernant votre capacité à assumer vos mensualités de crédit. Si vous pensez à réaliser un prêt, n'hésitez pas à calculer vos futures mensualités de crédit.

Le montant de reste à vivre exigé pour souscrire un crédit dépend de plusieurs facteurs :

  • La composition de votre ménage. Si vous êtes seul, à deux ou à cinq par exemple, le reste à vivre demandé va varier en conséquence.
  • L’établissement de crédit auprès de lequel vous souscrivez votre prêt. Chaque établissement bancaire ayant ses propres critères, il les adapte en fonction de votre situation professionnelle, personnelle et patrimoniale.

Nous vous conseillons de bien connaître le montant de votre reste à vivre au préalable de votre visite chez un établissement de crédit. C’est d’autant plus vrai dans le cadre d’un prêt immobilier, car les sommes engagées sont bien supérieures à celles d’un prêt personnel.

Contrairement aux apparences, des revenus élevés n’assurent pas nécessairement un reste à vivre plus important. En effet, des ressources importantes impliquent parfois des dépenses tout aussi conséquentes.

Néanmoins, gardez à l’esprit que moins vos revenus sont élevés, plus il faut conserver un taux de reste à vivre significatif. Des foyers aux revenus importants pourront plus facilement amoindrir leurs charges fixes afin d’augmenter leur reste à vivre. Ce sera plus complexe pour les ménages les moins favorisés auront plus de mal à faire (il reste toujours un niveau de dépenses de logement, d’énergie ou de télécoms incompressible) et pourront difficilement accroître leurs revenus pour rehausser leur niveau de vie.

ImportantLe risque d’un reste à vivre trop faible, c’est de créer une situation d’endettement, puis de surendettement.

Quelle est la différence avec le taux d’endettement ?

Pour vous accorder un crédit, les banques vérifient votre capacité d’emprunt. Pour cela, elles calculent notamment votre taux d’endettement. Il correspond à la différence entre vos mensualités d’emprunt et les revenus nets de votre ménage. Il s'agit du montant maximal que vous êtes capables de rembourser chaque mois à la banque.

Le taux d’endettement est réglementairement fixé à 35 % maximum par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) depuis le 1er janvier 2021. Vous ne pourrez donc pas dédier plus de 35 % de vos revenus mensuels, soit un gros tiers, au remboursement de votre crédit, assurance comprise.

Auparavant, il s’agissait simplement d’un usage des banques pour bénéficier d'une certaine souplesse. Deux solutions s’offrent à vous pour respecter ce nouveau seuil : baisser le montant de votre crédit, ou allonger la durée de remboursement. Dans tous les cas, la durée maximale d’endettement est fixée à 25 ans.

Les règles d’acceptation d’un prêt diffèrent selon les établissements de crédit. Un dossier peut très bien être accepté dans une banque et refusé dans une autre. Concrètement, un taux d’endettement identique peut avoir un impact différent sur votre vie quotidienne en fonction du nombre de personnes de votre foyer.

Le taux d’endettement est donc uniquement un indicateur de votre capacité d’emprunt. Pour le calculer, on divise le montant des mensualités par le montant des revenus, et on multiplie par 100.

La formule est simple :

Taux d'endettement = (Charge d'emprunt / Revenus nets) x 100


Exemple :

Vous avez un revenu mensuel de 4 000 euros avec un crédit auto de 300 euros. Votre taux d’endettement est de 7,5 %. Le calcul est le suivant :

(300 / 4 000) x 100

Avec un crédit immobilier pour lequel les mensualités de remboursement sont de 800 euros, votre nouveau taux d’endettement sera de 27,5 %.

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Le reste à vivre : une option si votre taux d’endettement est trop élevé ?

Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) impose un taux d’endettement de 35 %. Selon une décision du 29 juin 2023, les organismes de crédit peuvent déroger à ce critère. Ils disposent d’une marge de manœuvre pour 20 % des dossiers. 70 % doivent être consacrés à l’achat d’une résidence principale. Les 30 % restants sont utilisés librement par les banques (investissement locatif, résidence secondaire).

C’est ici que le reste à vivre peut entrer en ligne de compte. Si vous avez un taux d’endettement de 38 %, mais un reste à vivre élevé, votre banque pourrait vous accorder votre crédit malgré tout. Peu importe l’indicateur utilisé, la banque veillera à ce que le crédit ne soit pas un poids trop important dans votre budget. Sa seule préoccupation est de veiller au bon remboursement des mensualités de crédit. Elle mettra tout en œuvre pour limiter le risque d’incident de paiement.

L’assurance emprunteur couvre uniquement les accidents de la vie. Elle ne pourra pas vous couvrir si vous n’avez pas correctement géré votre budget. La banque doit se prémunir via une étude pointue de votre dossier.

Comment calculer le reste à vivre ?

Il n’existe pas de norme officielle pour calculer le reste à vivre. Chaque établissement de crédit peut donc fixer ses propres conditions d’acceptation du prêt. Il convient de lister toutes vos sources de revenus mensuels et vos charges fixes mensuelles (régulières et incompressibles). Si ces revenus ou charges changent d’un mois à l’autre, une moyenne est alors établie sur l’année.

La formule est simple :

Reste à vivre = Revenus du ménage - Charges fixes

Côtés revenus, sont notamment pris en compte :

  • Les salaires.
  • Pensions de retraites,
  • Allocations (chômage, RSA…).
  • Revenus mobiliers et immobiliers.
  • Pensions et prestations familiales
  • Bourses,
  • Aides familiales,
  • Autres types de ressources comme des remboursements, des primes, etc.

Côté charges fixes, sont notamment pris en compte :

  • Le loyer.
  • Les diverses charges comme l’électricité, le gaz, l’eau, les taxes (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, taxe foncière).
  • Les assurances (habitation, voiture).
  • Les frais de santé (mutuelle).
  • Les frais de scolarité.
  • Les abonnements télécoms (téléphone / mobile / internet / TV).
  • Les pensions versées (exemple : pension alimentaire).
  • Les remboursements de crédits.

En revanche, les charges courantes et occasionnelles ne sont pas comptabilisées, comme par exemple l’alimentation, l’hygiène, l’habillement, l’épargne de précaution ou les loisirs. En effet, il s’agit de charges trop instables et irrégulières.

Exemple : calcul d’un taux de reste à vivre

Un ménage est composé de deux personnes : une personne A et une personne B.

Voici les revenus mensuels du couple :

  • Personne A : 2 000 €
  • Personne B : 3 000 €

Voici leurs charges fixes mensuelles :

  • le remboursement d’un crédit d’un montant de 800 € ;
  • le remboursement de diverses charges (électricité, gaz, eau, impôts, etc.) d’un montant total de 1 500 €.

Pour un revenu total de 5 000 euros, ce couple doit assumer des charges mensuelles à hauteur de 2 300 euros. Le reste à vivre est donc de 2 700 euros, soit 54 %.

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FAQ sur le reste à vivre

Quelle est la différence entre le taux d’endettement et le reste à vivre ?

Le taux d’endettement et le reste à vivre sont des indicateurs complémentaires à prendre en compte dans le cadre de l'octroi d'un crédit (crédit immobilier ou prêt personnel). Si le taux d’endettement est fixé à 35 % par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) depuis le 1er janvier 2021, chaque établissement de crédit est en revanche libre de fixer le seuil du reste à vivre en fonction de votre situation.

Le taux d’endettement exprime la part du revenu consacrée aux remboursements des prêts. Le taux de reste à vivre prend lui en compte vos charges fixes, mais aussi vos mensualités de crédit pour déterminer votre argent disponible.

Quel est l’intérêt de connaître votre reste à vivre ?

Vous avez l’intention de souscrire un prêt immobilier ou un prêt personnel auprès d’un établissement de crédit ? Déterminer votre reste à vivre vous permettra de connaître vos capacités financières afin de rembourser ce crédit. Il n’existe pas de taux minimum de reste à vivre demandé par les banques. Il varie en fonction de vos revenus, mais également de la composition de votre ménage ou encore de votre lieu de vie. Le reste à vivre est l’un des principaux indicateurs pris en compte par les établissements de crédit pour déterminer le montant du crédit.

Comment calculer le reste à vivre ?

Le calcul du reste à vivre est simple. Il correspond à la soustraction entre vos revenus (salaire, retraite, allocations, revenus mobiliers et immobiliers, etc.) et vos charges fixes (loyer, impôts, factures d’électricité et de gaz, assurances, transports, télécoms, etc.). Les mensualités de crédit sont également prises en compte (crédit à la consommation, crédit immobilier, etc.). N’oubliez pas : chaque établissement de crédit peut fixer ses propres conditions d’acceptation du prêt.

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