Les Italiens sont plus enclins à souscrire un emprunt pour financer des achats importants. Il faut dire que les récentes conditions de prêt proposées par les banques ne sont pas étrangères à ce phénomène. En l’espace d’une année, le volume des crédits contractés par les Italiens a augmenté de +7,4 %. Priorité à l’immobilier Même si cela signifie « s’endetter sur de longues années », souscrire un crédit immobilier est la priorité pour la majorité des Italiens. Comme il s’agit d’un projet nécessitant un investissement conséquent, très rares sont ceux qui ont les moyens de financer eux-mêmes l’achat de leur logement. Heureusement, le recours au crédit n’est plus aussi contraignant qu’avant et les emprunteurs italiens profitent de l’occasion pour concrétiser leur projet immobilier. Sans grande surprise, cette catégorie de prêt constitue aujourd’hui 44 % de la dette totale contractée par les Italiens. Le crédit à la consommation n’est pas en reste Les Italiens ont également changé leur regard vis-à-vis du crédit consommation. Que ce soit pour l’achat d’une voiture, d’un appareil électroménager ou même pour entreprendre des travaux de rénovation dans l’habitat, ils optent désormais plus volontiers pour les paiements en plusieurs fois. Là encore, les taux d’intérêt sont tellement bas qu’il est beaucoup plus intéressant de décaler les paiements. La pratique est aujourd'hui entrée dans les mœurs, à tel point que les encours de crédits en 2019 ont atteint la somme de 22 milliards d’euros, soit un bond de +7,4 % par rapport à l’année d’avant. Un taux d’endettement plus important Important Le véritable danger avec les crédits « bon marché » est que les ménages ont tendance à se laisser emporter par leur élan, aggravant ainsi leur taux d’endettement. Malgré la faiblesse des taux d’intérêt, les défauts de paiement et les cas de surendettement ne sont pas rares. De plus en plus de ménages sont englués dans la spirale infernale de la dette, contractant un crédit pour pouvoir en rembourser un précédent. Sans oublier les dépenses journalières ainsi que les éventuels frais de soins en cas de maladie, services dont les coûts continuent d’évoluer à la hausse. Un observateur fait également remarquer un changement des habitudes de consommation. La « fièvre acheteuse » s’est emparée de chacun. Par exemple, lorsqu’un équipement tombe en panne, le premier réflexe est de le remplacer par un nouveau plutôt que d’essayer de le réparer.