Après trois trimestres d’une hausse stable à 0,3 %, la croissance économique française a diminué de 0,1 % au cours des trois derniers mois de 2019. Non seulement ce résultat va à l’encontre des prévisions des économistes, qui attendaient une nouvelle progression de 0,2 %. La consommation des ménages a mieux résisté sur la période. Impact des mouvements sociaux sur le PIB du dernier trimestre 2019 Les grèves qui ont paralysé la France en fin d’année 2019 ont pesé sur la croissance économique. Selon les experts, Le PIB aurait dû augmenter de 0,2 % entre début octobre et fin décembre après avoir connu un taux de hausse stable à 0,3 % au cours des trois périodes précédentes. Important Or, il a au contraire subi un recul de 0,1 %, portant la croissance sur les 12 mois à 1,2 %, contre 1,7 % en 2018. D’après les statistiques de l’Insee, il s’agit du premier décrochage observé depuis 2016. Les dépenses des ménages ont également subi le contrecoup des mouvements sociaux de décembre, mais dans une moindre mesure. Après avoir gagné 0,4 % au troisième trimestre 2019, elles n’ont crû que de 0,2 % en T4. Pour le ministre de l’Économie, la décélération n’est que « passagère », et affirme que la consommation des ménages et les investissements des entreprises, moteurs de la croissance, restent « solides ». Pouvoir d’achat perçu en baisse à cause des dépenses contraintes Malgré cette évolution négative, l’Insee annonce une Amélioration de 2,1 % du pouvoir d’achat des Français. Ce constat s’oppose au résultat d’une étude réalisée par l’Observatoire Cetelem de la consommation, qui fait état d’une Dégradation de la situation financière ressentie par près d’un ménage sur deux (48 %). Important Cette perception est due à la multiplication et au montant de plus en plus élevé des dépenses contraintes (logement, factures d’électricité/eau, abonnement téléphonique/internet, assurance, etc.). Pour les familles qui en plus accumulent les prêts à la consommation, immobilier, etc., l’équilibre du budget peut se trouver menacé, avec un reste à vivre insuffisant. Un rachat de crédits permet parfois d’assainir la situation financière du ménage. Un établissement autre que ceux ayant initialement accordé les différents crédits rembourse le capital restant dû aux anciens créanciers et émet un nouveau contrat regroupant ces soldes. Grâce à l’allongement de la durée de remboursement, le montant des mensualités est allégé. Toutefois, cette opération majore le coût total du prêt, sans compter les frais associés (frais de dossier, de transfert de garantie, etc.). Une simulation s’impose donc avant de se lancer afin d’évaluer le gain potentiel réel.