Contrairement aux Français, dont l’optimisme concernant leur situation financière future semble rudement entamé, les Américains sont confiants vis-à-vis de la leur. La consommation aux États-Unis est repartie de plus belle. Pour preuve, les banques ont tiré l’essentiel de leurs profits de la vente de crédits conso. Les Américains sont devenus plus dépensiers Avec des revenus à la hausse, les Américains ont retrouvé leur nature dépensière, pour le plus grand bonheur des établissements bancaires. Sous pression à cause de la baisse des taux de ces dernières années, ces institutions financières peinent à rentabiliser leur activité, notamment en matière de crédit immobilier. Mais pour les prêts à la consommation, la situation est tout autre. L’année dernière, cette catégorie de crédit a connu un succès inédit, les ménages américains n’hésitant pas à en user pour payer leurs vacances, entreprendre des travaux dans leur maison ou s’offrir une nouvelle voiture. Des chiffres officiels significatifs Important Fin 2019, le volume des encours de crédits conso a établi un record atteignant la somme astronomique de 1,19 billion de dollars, soit une augmentation de +13 % par rapport à la même période de l’année précédente. À noter que ce chiffre ne concerne que les 25 plus grandes banques aux États-Unis. Les cartes de crédit ont été des instruments très rentables pour les banques américaines au cours de l’année qui vient de s’écouler, à l’image de JP Morgan Chase & Co. Les crédits inhérents à ce produit ont connu une hausse de volume de l’ordre de +16 %. Les entreprises moins enclines à emprunter La conjoncture aux États-Unis est favorable aux emprunteurs individuels, le chômage étant à son plus bas niveau depuis 50 ans. De plus, ils touchent désormais un salaire plus élevé. Mais les entreprises, elles, sont loin d’aborder le contexte économique actuel avec confiance. Ce qui a pour première conséquence une réticence à emprunter et même à se lancer dans des investissements d’envergure. Les organismes de crédit émettent également quelques réserves sur les prêts à accorder aux entreprises, toujours du fait du contexte politico-économique très incertain. Ajouté à cela un marché boursier des plus instables, une réalité qui peut aussi être imputée aux tensions entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux à l’étranger.