Un décret annonçant la hausse de la franchise médicale a été officiellement promulgué le samedi 17 février dernier dans le Journal officiel. À partir du 31 mars prochain, chaque patient devra payer un reste à charge plus cher sur chaque boîte de médicament achetée, passant de cinquante centimes à un euro. Une mesure qui a déjà été annoncée par Emmanuel Macron en janvier et qui permettra de renflouer les caisses de la Sécurité sociale. D’autres augmentations prévues Il n’y a pas que la franchise sur les boîtes de médicaments qui a été doublée. En effet, la part non remboursée par l’assurance maladie et la mutuelle santé que devra supporter le patient sur les services de transports sanitaires a également été révisée à la hausse, passant de 2 à 4 euros. ImportantDe même, la contribution forfaitaire pour les consultations et les actes médicaux (sauf ceux réalisés lors d’une hospitalisation) ainsi que pour les examens et analyses de biologie s’élève désormais à 2 euros. Cette mesure a pris effet dès le dimanche 18 février. Une économie de 800 millions d’euros pour la Sécu Même si les augmentations des frais médicaux font craindre le pire, le gouvernement rassure les plus fragiles. En effet, pour garantir l’accès aux soins pour tous, le plafond annuel reste fixé à 50 euros par patient . Cela concerne aussi bien pour les franchises que pour les participations forfaitaires. De plus, ces frais ne s’appliquent pas aux mineurs, aux femmes enceintes et aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire. Ces derniers, aux revenus modestes, n’auront donc pas à s’acquitter de ces dépenses. Cette mesure visant à responsabiliser les consommateurs de soins ne passe pas auprès des associations de patients. Celles-ci s’inquiètent de l’impact de ces hausses sur les patients en situation de précarité financière. Gérard Raymond, président de France Assos Santé, a affirmé à l’AFP en janvier que Cette mesure ne fera qu’exacerber le sentiment de culpabilité des assurés sociaux au lieu de les conscientiser. Gérard Raymond Selon les estimations du gouvernement, dévoilées lors des débats budgétaires sur la santé pour 2024, le doublement des franchises devrait générer des économies de l’ordre de 800 millions d’euros pour les caisses de la Sécurité sociale . À retenir Pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale, le gouvernement prévoit de doubler la contribution des assurés sociaux sur leurs dépenses de santé. Pour cela, la part non remboursée sera révisée à la hausse. Les patients devront prendre en charge un euro sur leur consommation de chaque boîte de médicament, 4 euros sur les transports sanitaires et 2 euros sur la participation forfaitaire.