Alors que les femmes ont longtemps dominé le domaine de la reproduction, une étude surprenante révèle un renversement de situation en France. En effet, la fécondité masculine y est désormais supérieure à celle des femmes. Depuis 2014, l’indicateur conjoncturel de fécondité, qui mesure le nombre d’enfants par femme en âge de procréer, était identique pour les deux sexes. Mais en 2023, les hommes ont pris l’avantage, même si l’écart reste minime. Des inquiétudes injustifiées ? ImportantAlors que les inquiétudes concernant la baisse de la fertilité masculine se font grandissantes, les données de 2021 révèlent que la fécondité des hommes serait en réalité supérieure à celle des femmes. En moyenne, les hommes ont engendré 1,87 enfant, contre 1,84 pour les femmes. Si l’on considère l’ensemble de la vie féconde, la tendance s’inverse. Entre 18 et 60 ans pour les hommes et 15 à 50 ans pour les femmes, la fécondité masculine est plus élevée par rapport à celle des femmes depuis 2010. Ce phénomène s’explique par une combinaison de facteurs biologiques et sociaux. D’un point de vue biologique, les hommes ont une période de fertilité plus longue que les femmes. D’un point de vue social, le report de la paternité est de plus en plus fréquent, ce qui permet aux hommes d’avoir des enfants plus tard dans leur vie. Parents sur le tard Les deux dernières décennies ont vu un vieillissement généralisé du calendrier de la fécondité, tant pour les hommes que pour les femmes. Les couples décident de concevoir des enfants plus tard, entraînant une diminution temporaire de l’indicateur de fécondité. L’Institut national d’études démographiques (Ined) souligne que Retarder la parentalité n’implique pas nécessairement une baisse du nombre d’enfants, surtout chez les hommes pour lesquels les contraintes biologiques sont moindres. Pour les générations nées après 1960, l’écart de descendance finale entre les hommes et les femmes après 50 ans tend à se réduire. Par exemple, les hommes nés en 1961 avaient en moyenne 1,96 enfant, contre 2,09 enfants pour les femmes. Il faudra attendre un peu avant de savoir si les hommes nés au début des années 1970 atteindront ou dépasseront le nombre d’enfants des femmes de leur génération. Un impact sur la complémentaire santé Le vieillissement de la population et le report des naissances peuvent avoir un impact sur les contrats de complémentaire santé. En effet, les besoins en soins et en couverture médicale augmentent avec l’âge. Les sociétés d’assurance mutuelle devront s’adapter à ces changements pour répondre aux besoins de la population et garantir un accès aux soins de qualité. À retenir La fécondité des hommes en France dépasse celle des femmes, contredisant les préoccupations sur la baisse de la fertilité masculine. Cette tendance s’explique par des facteurs biologiques et sociaux, notamment le report tardif de la paternité par les hommes. Les deux dernières décennies ont vu un vieillissement généralisé du calendrier de la fécondité, avec un report des naissances à des âges plus avancés.