Selon une étude récente, le port de DIU ou stérilet hormonal accroîtrait les risques de troubles dépressifs. Celle-ci s’est concentrée sur les stérilets contenant du lévonorgestrel et les résultats ont révélé que les femmes porteuses de ce type de DIU ont plus de tendance à prendre des antidépresseurs dans les 2 années qui suivent l’insertion du stérilet. Il s’agit de l’un des effets secondaires de cette méthode contraceptive, en particulier si la dose d’hormone renfermée dans le DIU est élevée (52 mg). Le risque dépend ainsi du dosage en progestérone, mais les chercheurs ont tenu à préciser que celui-ci demeure néanmoins faible. Pas de sur-risque pour les anxiolytiques et les hypnotiques ImportantLes auteurs de l’étude ont souligné que le risque d’utilisation d’antidépresseur dans les 2 années qui suivent l’insertion du DIU est présent, mais demeure faible. Ceci est plus significatif pour le stérilet contenant 52 mg de lévonorgestrel (13 %). Par ailleurs, ils n’ont pas observé l'existence de sur-risque pour les anxiolytiques et les hypnotiques. Pour la directrice médicale de l’ANSM, cette découverte ne doit pas inciter les femmes à retirer leur DIU. Elles doivent tenir compte aussi bien des avantages que des risques de leur contraception, en particulier celles qui souffrent des ménorragies et d’endométriose. Cette information complémentaire devrait en revanche encourager les professionnels de santé à privilégier les échanges avec les patientes, a-t-elle souligné. À titre de rappel, le DIU hormonal comme le stérilet en cuivre est remboursé par la Sécurité sociale à hauteur de 65 %. L’assurance santé peut prendre en charge les frais non remboursés selon ce qui est prévu dans le contrat. Le niveau de remboursement peut différer d’une mutuelle santé à l’autre. Ainsi, il convient de bien se renseigner au préalable. Plusieurs centaines de milliers de femmes portent des DIU hormonaux en France D’après les statistiques, en 2020, près de 300 000 femmes portent des DIU hormonaux. L’année dernière, environ 440 000 femmes ont choisi le stérilet comme moyen de contraception. Son intérêt réside dans son efficacité (5 ans), mais aussi dans sa prise en charge par l’Assurance maladie. retenir Le DIU hormonal pourrait provoquer des troubles dépressifs, mais le risque demeure faible et dépend de la dose de progestérone renfermée dans le stérilet. Il n’existe pas en revanche de sur-risque pour la consommation de psychotropes (anxiolytiques et hypnotiques).