La récente hausse des tarifs de stationnement à Paris pour les véhicules lourds a mis en lumière une anomalie majeure. En effet, de nombreux automobilistes se voient injustement facturer des montants exorbitants, et ce, indépendamment du poids réel de leur véhicule. Due à une faille dans le système de calcul, cette situation pénalise en particulier les propriétaires de voitures anciennes et étrangères. Un bug informatique à l’origine de l’injustice Le passage du Fichier national des immatriculations (FNI) vers le Système d’immatriculation des véhicules (SIV) en 2009 a introduit une faille critique dans le calcul des tarifs de stationnement à Paris. Cette décision, qui vise à moderniser le système d’immatriculation, a entraîné une perte de données cruciales pour certains véhicules. Le poids à vide, indiqué par la lettre G sur la carte grise, est un élément clé pour déterminer le prix de stationnement. Ce paramètre permet de classer les véhicules en différentes catégories et d’appliquer à chacun une tarification spécifique. Or, pour de nombreux véhicules construits avant 2006, bien que couverts par une assurance auto depuis cette date, cette donnée essentielle ne semble pas avoir été migrée correctement. ImportantEn l’absence de l’information relative au poids, le système de gestion des tickets virtuels (SGTV) procède par défaut. Il considère alors qu’il s’agit d’un véhicule lourd et lui applique le tarif correspondant, qui est généralement plus élevé. Cette situation est d’autant plus problématique que les véhicules anciens sont souvent plus légers que leurs équivalents modernes, bien qu’ils appartiennent à la même catégorie. Cette erreur entraîne des conséquences directes pour les propriétaires de vieilles voitures, même de petite cylindrée, qui se voient facturer des sommes disproportionnées par rapport à l’utilisation réelle de leur véhicule. Des conséquences financières et administratives importantes Pour les automobilistes concernés, les conséquences financières sont loin d’être négligeables. Les différences de tarif entre un véhicule léger et un autre plus lourd peuvent parfois être considérables, notamment pour les longues durées de stationnement. Qui plus est, pour contester une facture excessive, il faut adresser une demande écrite à la section du stationnement sur voie publique (SSVP) . Cette procédure est souvent longue et fastidieuse, puisqu’elle nécessite la présentation de nombreux justificatifs. En outre, le délai de traitement des réclamations peut être important. Cette situation met en évidence une inégalité de considération entre les automobilistes. Les propriétaires de véhicules récents, dont les données sont complètes dans le SIV, ne sont pas concernés par ce problème. En revanche, les conducteurs de modèles anciens, la plupart du temps plus attachés à leur véhicule, se retrouvent pénalisés. À retenir Un bug informatique pénalise injustement les propriétaires de voitures anciennes à Paris en les facturant comme des véhicules lourds. La migration des données d’immatriculation a créé une faille dans le système de stationnement parisien, entraînant des surcoûts pour de nombreux automobilistes. Les vieux véhicules sont victimes d’une erreur de calcul qui les classe à tort dans la catégorie des véhicules lourds, ce qui majore leurs frais de stationnement.