Autrefois synonyme de courtoisie et de respect mutuel, la cohabitation routière connaît aujourd’hui de fortes tensions. Selon une récente étude menée par Allianz France-CSA, les usagers expriment un mécontentement croissant face aux comportements de leurs congénères. Les chiffres sont sans appel : le sentiment d’incivilité sur la route ne cesse de gagner du terrain ces dernières années. Des comportements qui divisent les usagers Les reproches fusent de toutes parts. Les automobilistes dénoncent l’incivilité des deux-roues motorisés, des cyclistes et des utilisateurs d’engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), notamment leur tendance à circuler sur les trottoirs ou à ne pas respecter les feux tricolores. Les motards et les cyclistes, quant à eux, accusent les automobilistes de ne pas les voir, d’empiéter sur leurs couloirs ou de les doubler à une distance trop faible. Les piétons, de leur côté, se sentent de plus en plus vulnérables face à la vitesse et à la masse des véhicules. Les clés d’une cohabitation apaisée Pour arranger la cohabitation routière entre tous les usagers, plusieurs pistes sont envisageables. Améliorer les infrastructures Le développement de pistes cyclables sécurisées et séparées de la chaussée ainsi que la création de zones piétonnes permettraient de réduire les interactions entre les différents usagers et de renforcer leur sécurité. Renforcer la réglementation ImportantUn durcissement des sanctions à l’encontre des comportements dangereux, comme le franchissement d’un stop ou la circulation en état d’ivresse, pourrait dissuader certains usagers indélicats. De plus, la mise en place d’un examen théorique obligatoire pour les utilisateurs d’EDPM permettrait de sensibiliser ces derniers au Code de la route. Les assurances auto et deux-roues pourraient également augmenter les primes des conducteurs sanctionnés pour incivilité. Sensibiliser les usagers Des campagnes de prévention régulières pourraient contribuer à modifier les comportements et à promouvoir une meilleure culture de la sécurité routière. Il s’agit notamment de rappeler les règles de priorité, de distance de sécurité et de respect mutuel entre les uns et les autres. À retenir Les tensions sur la route s’intensifient. Chaque catégorie d’usagers reproche aux autres des comportements dangereux et irrespectueux. Pour améliorer la cohabitation routière, il est urgent de mettre en place des infrastructures adaptées, de renforcer la réglementation et de sensibiliser les usagers aux règles de sécurité. Le développement de pistes cyclables sécurisées, le durcissement des sanctions et des campagnes de prévention sont autant de mesures à envisager pour apaiser les tensions sur la route.