Les dispositifs d’aide à la conduite sont-ils fiables ? La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) effectue une enquête sur le sujet en se penchant sur le cas du fabricant nippon de voitures, Nissan. Nombre de conducteurs américains se sont plaints de son outil de freinage automatique, tout comme les Canadiens au cours de ces derniers mois. Quand Carlos Ghosn était encore à la tête du groupe Nissan, il avait été soupçonné d’avoir détourné des fonds, ce qui lui a valu une inculpation au Japon. Depuis cette affaire de primes non versées, la gouvernance de l’entreprise connaît une crise. D’ailleurs, le 16 septembre dernier, Hiroto Saikawa a démissionné de son poste de directeur général. Hormis les questions organisationnelles, le groupe éprouve des difficultés à augmenter son chiffre d’affaires. Il n’a pas innové dans ses modèles, alors que le marché mondial ne performe guère. D’autres problèmes susceptibles d’impacter les ventes surgissent. Explications ! Installation d’un autre logiciel pour éviter l’activation du système de freinage pendant les passages à niveau Transports Canada a expliqué les conditions dans lesquelles le dispositif automatisé de freinage d’urgence intégré aux véhicules peut s’activer sans que le conducteur ne s’y attende. Il s’agit de l’agence chargée de la prévention routière au Canada. Elle a publié l’information sur son site au mois de février dernier : Une structure métallique comme un passage à niveau ou un panneau de signalisation suspendu peut entraîner l’activation du système de freinage d’urgence automatique (AEB) lorsque celui-ci n’est pas nécessaire. Est-ce la raison pour laquelle le groupe Nissan incite ses clients américains à remettre leur voiture à leur concessionnaire, comme le relaie l’agence de presse mondiale AFP ? La marque demande à ce que les concessionnaires installent un software plus abouti activant le système automatisé de freinage en toute gratuité. L’agence fédérale chargée des missions de sécurité routière validera-t-elle l’initiative du fabricant ? L’outil de freinage automatique développé par le constructeur Nissan a fait l’objet de plusieurs centaines de requêtes après que les clients ont déclenché le système par erreur. Ainsi, l’agence américaine qui traite les questions de sécurité routière mène une enquête préliminaire en s’attardant sur le cas des SUV Nissan Rogue. Elle cherche à identifier l’origine de l’incident, mais aussi son envergure et sa fréquence (comme le voudraient les compagnies d’assurance auto). Elle jugera également de l’adéquation des dispositions prises par le groupe pour y remédier. En se basant sur un document de site de la NHTSA, l’enquête concerne 553 860 exemplaires écoulés durant la période 2017-2018. L’agence fédérale a déjà étudié 129 cas d’incidents, dont une partie a occasionné des accidents.