Dès 2020, les automobilistes devront se soumettre à une nouvelle base de calcul du malus écologique. Ce changement prévoit une hausse des taxes à payer suivant la norme NEDC puis le cycle WLTP. Dans le même temps, ces procédures d’homologation revoient le seuil de déclenchement du malus. Le nombre de véhicules sanctionnés risque ainsi d’augmenter. Les professionnels du secteur automobile et les conducteurs attendaient la décision de l’Assemblée nationale pour savoir si le malus au poids se mettra réellement en place. Les votes ont finalement été réalisés, statuant sur le rejet des amendements qui prévoient ce mode de calcul. Mais les automobilistes ne sont pas pour autant libérés des contraintes liées au malus écologique. En effet, dès 2020, deux nouvelles grilles de calcul entreront en vigueur. Les primes autant que le seuil de déclenchement seront ainsi revus. Des réformes qui pourront changer la situation de chaque automobiliste, en fonction du modèle de voiture utilisée. Explications. Une première grille utilisée dès janvier 2020 Le malus au poids n’est pas en lui-même une idée insensée. Seulement, il aurait fallu le mettre en place auparavant et l’utiliser comme la seule base de calcul. En tout cas, le gouvernement et la commission de l’Assemblée nationale ont voté contre une telle mesure pour l’heure. Néanmoins, l’industrie automobile européenne est loin d’avoir échappé aux difficultés. ImportantEn effet, de janvier à juin 2020, les conducteurs devront se conformer à cette nouvelle grille de calcul. Cette dernière s’appuie sur la norme NEDC et prévoit de réduire le seuil de déclenchement, qui passera de 117 grammes à 110 grammes de CO2 par kilomètre. Dans le même temps, la taxe minimale augmentera à 50 euros, contre 35 euros auparavant. À travers cette mesure, les autorités souhaitent limiter les ventes de véhicules très polluants. Le montant du malus risque ainsi d’être élevé pour ces derniers. À titre d’exemple, le conducteur d’un véhicule émettant 140 grammes de CO2 par kilomètre devra payer un malus de 1 901 euros alors qu’il est à 690 euros avec la grille actuelle. Et pourtant, cette quantité d’émissions correspond à celle d’une voiture moyenne familiale. Application de la norme WLTP vers la mi-2020 ImportantÀ partir du 1er juin 2020, les conducteurs se retrouveront avec un mode de calcul encore plus contraignant basé sur le cycle d’homologation WLTP. Cette situation est plus complexe, sachant que le taux de malus peut influer sur la prime d’assurance auto. Au vu des difficultés que pourrait soulever cette nouvelle grille, le Centre national des professionnels de l’auto (CNPA) a demandé l’ajournement de son application au 1er janvier 2021. En effet, bien que ce deuxième barème prévoie une hausse du seuil de déclenchement, de 110 grammes à 138 grammes de CO2 par kilomètre, le malus risque toujours d’être élevé. En effet, le protocole WLTP entend être plus proche des conditions de conduite réelles. Vu la méthode de calcul adopté, le barème s’apparente donc finalement à un calcul du malus au poids. Dès lors, les voitures plus lourdes risquent de se voir un malus plus important. Les véhicules haut de gamme et les SUV sont notamment ceux qui risquent de payer cher. Une mesure qui devrait donc réjouir ceux qui ont soutenu le malus au poids. D’ailleurs, les amendements à ce sujet qui ont été rejetés seront de nouveau débattus en séance publique.