En cas de « no deal », le Brexit pourrait avoir un impact dévastateur sur le marché automobile britannique. En effet, les constructeurs les plus populaires du pays risquent d’augmenter significativement leur prix. Selon une étude de Which?, un retrait sans accord risque d’entraîner une hausse tarifaire de 10 %, soit des milliers de livres sterling sur certains modèles. Les inquiétudes concernant le Brexit s’intensifient, au moment même où le Premier ministre britannique envisage de faire adopter un nouvel accord par les parlementaires. Le chef du gouvernement, qui a tenté de rallier les parties opposées, devrait bientôt être fixé sur l’issue du dossier. Si les termes actuels du Brexit sont ratifiés, le Royaume-Uni peut entamer en toute sérénité le processus de sortie de l'Union européenne. En revanche, si le projet de loi ne passe pas, le gouvernement sera confronté à deux choix : soit, il demande un sursis, soit il enfreint la Benn Act et part sans accord, avec tout ce que cette décision implique. Des constructeurs prévoyants La politique tarifaire du Groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS et Vauxhall) face au Brexit est assez complexe, surtout pour les achats réalisés après le 31 octobre. ImportantEn principe, il ne devrait y avoir aucune augmentation de prix si les voitures étaient physiquement au Royaume-Uni avant l’application des nouveaux tarifs. En revanche, les véhicules qui doivent encore être importés pourraient afficher une hausse liée aux nouvelles taxes douanières. Vauxhall a toutefois décidé de maintenir les prix pour les commandes passées avant l’apparition des frais de douanes supplémentaires. Ford a également confirmé que les prix n’augmenteront pas pour les commandes effectuées avant le Brexit, même sans accord. Cependant, le groupe a déclaré qu'un « no deal » entraînerait inévitablement des perturbations du marché. Ce scénario pourrait même engendrer une forte hausse des prix sur les modèles les plus plébiscités dans le pays. Interrogé par Which?, le directeur général de Ford au Royaume-Uni, Andy Barratt, a déclaré qu’ un « no deal » entraînerait l’application de la taxe de 10 % prévue par l’OMC sur les nouvelles voitures. Ainsi, les prix des véhicules particuliers et utilitaires de la marque pourraient augmenter jusqu’à 1 000, voire 2 000 livres. De son côté, le constructeur japonais Honda fait tout pour minimiser l’impact de cette conjoncture délicate sur ses clients. Ainsi, il n’envisage pas de hausse avant d’avoir analysé le cours du marché. Toutefois, selon la marque, l'importation de voitures et de pièces risque de devenir plus difficile, plus longue et plus chère. Pour le groupe BMW, les prix seront maintenus pour toutes les commandes effectuées avant le dernier jour ouvrable précédant la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Il a par ailleurs mis en place une politique de protection de prix en cas de Brexit sans accord. ImportantAinsi, les clients ne devraient pas constater de hausses significatives en cas de « no deal ». De plus, cette règle s'appliquera à toutes les commandes, indépendamment de la date de livraison. Enfin, pour Toyota et Lexus, une protection de prix s’appliquera également aux commandes passées avant le 31 octobre, avec ou sans accord. Une situation compliquée pour les consommateurs Avec cette hausse des prix, les consommateurs britanniques ont tout intérêt à utiliser un comparateur assurance auto. Ils pourront ainsi trouver la meilleure offre du marché pour protéger leur voiture, correctement et à moindre coût. En cas de « no deal » (sortie sans accord), les automobilistes britanniques devront payer des frais supplémentaires après le Brexit. En effet, 10 % de droits de douane seront ajoutés aux véhicules importés de l'Union européenne. Dans ce contexte, plusieurs constructeurs se sont engagés à maintenir leur grille tarifaire actuelle, pour toute commande passée avant le 31 octobre. Pour rappel, cette date correspond à l’échéance fixée pour le Brexit. Les consommateurs sont ainsi protégés contre d’éventuelles augmentations. La position de Jaguar Land Rover est claire à ce sujet. Le constructeur n’augmentera pas ses prix jusqu'au 31 décembre 2019. D’autres marques, en revanche, ont affirmé que leurs tarifs ne seront pas immédiatement modifiés, même en cas de « no deal ». ImportantCertains grands constructeurs estiment toutefois que les voitures importées après le Brexit sont susceptibles d’entraîner une augmentation conséquente des prix sur le marché britannique. Pour les clients, cette hausse pourrait atteindre les 2 000 livres sur certains modèles. D’après l’étude publiée par Which?, cette augmentation de prix devrait, en principe, être limitée aux coûts supplémentaires liés à la fabrication et à l'importation de voitures au Royaume-Uni. De ce fait, les acheteurs devraient rester attentifs aux tarifs affichés par les concessionnaires. Ces derniers fixent en définitive les prix payés par le consommateur. L’association de défense des consommateurs incite par ailleurs les acheteurs à se préparer à de légers retards dans la réception de leur nouvelle voiture, en cas de Brexit sans accord. En effet, ce scénario risque d’entraîner des délais supplémentaires sur les importations. Enfin, la protection des prix mise en place par les constructeurs est généralement soumise à des conditions strictes. Par conséquent, il est fortement conseillé de bien vérifier les termes de ces conditions de vente avant d’acheter une nouvelle voiture après le Brexit, avec ou sans accord.