Durant la semaine du 24 octobre dernier, de violents orages sont survenus dans le sud de la France. Cet épisode extraordinaire a provoqué des inondations sans précédent. Des centaines d’automobilistes se sont ainsi retrouvés pris au piège par la montée des eaux. Logiquement, les dommages ont été proportionnels à ce cataclysme naturel. Les assureurs ont dû s’adapter à la conjoncture. Récemment, des vents violents ont été observés dans le Var. Pour sa part, l’Hérault a enregistré des volumes de pluie sans précédent. Selon Météo France, ces conditions météorologiques exceptionnelles ont touché en tout neuf départements situés dans le sud de l’Hexagone. Il s’agit des Alpes-Maritimes, de l’Aude, de l’Aveyron, des Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales, du Var et du Vaucluse. Parmi toutes ces zones, certaines ont été frappées par des pluies-inondations, des vagues de submersion, etc. Dans tous les cas, le phénomène a entraîné l’intervention des secours, la coupure de plusieurs axes routiers ainsi que de multiples sinistres qui concernent particulièrement les propriétaires de voitures. Dans quel cas l’assuré peut-il espérer une prise en charge ? En cas d’incendie ou de problèmes météorologiques, les consommateurs se retrouvent souvent dans une situation problématique. Ils ne savent ni comment s’y prendre, ni qui contacter, ni par où commencer, ni comment déclarer le sinistre… Les assurés se demandent également combien de temps il faudra attendre pour se faire indemniser et dans quelle mesure leur couverture prendra en charge les dégâts. Il est avant tout impératif de relire attentivement ses contrats d’assurance pour connaître les garanties souscrites. En général, les assurances au tiers ne tiennent pas compte des catastrophes naturelles. Seules les assurances tous risques pour les voitures incluent une garantie « catastrophe naturelle » ou une clause « Dommages-accidents » prévoyant les phénomènes climatiques. L’assuré doit ensuite informer sa compagnie du sinistre dans les cinq ou dix jours suivant la parution de l’arrêté de catastrophe naturelle dans le Journal officiel. Le constat des dégâts sur la voiture devra par ailleurs être réalisé par un expert dans les trois mois suivant le sinistre. Si le véhicule est déclaré irréparable, son propriétaire sera remboursé à hauteur de sa valeur en fonction de son état, de son âge et de son prix à la revente. En revanche, s’il est réparable, l’assureur prendra en charge les frais de dépannage. Une conjoncture alarmante Les contrats d’assurance auto ont été particulièrement sollicités durant ces inondations dans le sud. Dans l’Hérault par exemple, pas moins de 1 500 pompiers ont été mobilisés pour réaliser 38 hélitreuillages à Béziers et ses alentours, et pour évacuer plus de 1 000 personnes. Selon Jacques Witkowski, préfet de la région, plus de 310 litres d'eau par mètre carré ont déferlé sur cette zone. Il note : Cela fait plusieurs années qu'on n'a pas vu un mouvement de pluie aussi large, qui concerne (une zone) de l'Espagne à la France, sur aussi peu de temps. Jacques Witkowski À Montpellier, l’accumulation d’eau a aussi rendu la circulation assez difficile. Ainsi, quatre personnes ont eu besoin d’assistance après avoir été surprises par la montée des eaux et s’être abritées sur le toit de leur véhicule. Anticipant les trombes d’eau, Marseille et les municipalités de la Côte d’Azur ont fermé des routes sur le littoral, notamment dans les Alpes-Maritimes d’Antibes à Villeneuve-Loubet. Les autorités locales ont aussi appelé la population à ne pas prendre le volant et à rester à l’abri. Au sein de la cité phocéenne, après l’inondation du Vieux-Port, les jardins et les parcs ont été fermés par la municipalité par mesure de précaution. Enfin, l’Aude a coupé huit tronçons de route départementale pour éviter tout risque.